Les mondes d'Ewilan
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Les mondes d'Ewilan

Les mondes d'Ewilan, la quête continue ! Incarnez un marchombre, un dessinateur, un mercenaire du chaos, un rêveur, un frontalier et bien d'autres encore, pour continuer à vivre l'incroyable monde d'Ewilan... En lien avec le forum RPG d'Ewilan.
 
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 Fantastic's journal Tome 1

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Mizuki Verstador
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MessageSujet: Fantastic's journal Tome 1   Fantastic's journal Tome 1 EmptyJeu 14 Juil - 15:05

Bonjour tous le monde ! Voila un livre, oui un livre écris par ... moi et ma meilleure amie. C'est du travaille de débutant mais po grave. Je ne pourrais pas tout écrit ne un seul coup pour la simple et bonne raison que je ne peus pas faire du copier coller, et oui je dois TOUT recopier. Donc je vais vous priez d'attendre pour sertint chapitre. Aussi non je vous souhaite une bonne lecture, ésperant qu'il va vous plaire. Vous avez des critique mettez les a la fin, je me servirais de vos crirtiques pour mamelioré. Allez ! C'est partis !



Fantastic's journal
Prologue :


Ma chère petite Mina. Il est vrai que tu as bien grandi depuis ces 17 dernières années. 17 ans même si tu as toujours la taille d'un petit renardeau. Tes cousins peuvent bien rire, pas moi. Je ne m'y tromperai pas. Tes pouvoirs sont grands, très grands. En tout cas, je suis contente de t'annoncer que comme toujours, nous avons bel et bien fini par brouiller ces maudits cabots. Les pauvres. Ils ne sont toujours pas remis de ce que nous leur avons fait. Ils devraient, pourtant. Rhooo !!! Ne me fais pas ces yeux là, chérie ! Nous nous sommes trompés, avons lamentablement échoué et quelqu'un en est mort. Point barre. De toute façon, ce n'est plus ce talisman défectueux, mon objectif. Qu'est-ce donc alors ? Voyons ! Toi, bien-sûre ! Qui suis-je ? Hm ! Tu aimerais bien le savoir, n'est ce pas ? Patience, Mina, patience. Tu le sauras bien assez tôt. Sache seulement que je te vois, je te regarde. Enfin, façon de parler. Disons seulement que notre petite intermédiaire fait merveilleusement bien son travail. Qu'elle gentille fille... Pourquoi ne prends-tu donc pas exemple sur elle ? Cela te rapporterait tant... Mais non, au lieu de ça, tu t'obstine à gâcher tes talents. Ne t'inquiète pas, à partir de maintenant, tu ne passeras plus à côté de tout cela. Je ne te le permettrai pas. Non, pas tout de suite. Il faut encore attendre un peu. Je te veux forte et sûre de toi. Le moment n'est pas encore venu mais il approche. Lentement mais sûrement. Ne t'inquiète pas, je n'oublierai pas. Je viendrais te chercher, Mina Et que tu le veuilles ou non, tu me suivras...
La Rose Noire.

I Mina 17 ans

Salut ! Je m'appelle Mina Goupil et j'ai 17 ans. J'habite à Portland. Je ne sais pas si vous connaissez. C'est au fin fond des Etats-Unis d'Amérique. Je ne suis jamais allée à l'école; ma mère me faisant les cours à la maison. Sauf que cette année, je l'ai suppliée pour aller au lycée. Et devinez-quoi ? Elle a dit oui ! Bon sur le moment, j'étais ultra excitée mais maintenant que je suis là... devant ce garnd tableau vert à craies avec tous les regards braqué sur moi, je peux vous dire que je fais moin la maligne. Entortillant une mèche de mes cheveux à mon doigt, me balançant d'un pied à l'autre, je ne savais que dire. Ma famille se serait bien moquée de moi si elles m'avaient vus a ce moment là. Surtout ma grande soeur; Lila. Je voyais déjà le tableau, les moqueries de ma sister en fond sonore. " Alors Mina ? On voulait aller à l'école, hein ? Et bien ? Qu'est-ce que tu attends ? Ne me dis tout de même pas que ce troupeau d'humains te fait peur ? Si ? Rhooo !!! Mina a peur des humains § Mina a peur des humains ! Et, papa ? Mina est morte de trouille ! Regarde-là !" Grrr !!! Vas-t'en et boucle-là ! Aussitôt, je chassai l'image sadique de la folle qui me servait de frangine pour me reconcentrer sur la classe. Si seulement ils pouvaient cesser de me dévisager avec ces yeux de merlan fris ! Très lointaine, la voix du prof remontant jusqu'à mon cerveau et prenant mon courage à deux mains, je me fis violence pour enfin faire sortir un son à peu près correct de ma gorge.

- Vas-y petite, présente-toi à la classe.

Petite ? Il s'était regardé ce nain de jardib ? En effet, ce drôle de petit lutin à lunetes du nom de Mr Clock qui apparemment, servaitde professeur m'atteignait à peine à la poitrine. Moi qui croyait que tous ces spécimens de la race humaine étaient grands...on peut dire que j'avais un drôle d'exemple sous les yeux.

- Hm...bon, alors, alors...je me prénomme Mina Goupil, j'ai 17 ans et comme vous pouvez le constater, ben,...je suis nouvelle...

"Soupir" ! Quel soulagement, mes amis, mais quel soulagement ! La phrase était dite ! Vidée comme un sac de billes que Tatie aurait négligemment fait tomber par terre. Déballée comme un de mes paquets le matin de Noel mais elle était dite ! D-I-T-E !

- Jolie présentation Mlle Goupil. Allez vous asseoir.

Une place, oui, mais laquelle ? Mon regard s'arrêta sur un bureau encore inoccupé tout au fond de la salle de cours. Au moins, là-bas, personne ne pourrait me poser toutes ces questions embarrassantes. Je vous vois venir, vous; chers lecteurs. Vous vous demandez bien pourquoi je me fais un tel cinéma ? Ne vous inquiétez pas, je ne vous laisse pas dans le doute plus longtemp. Pourquoi tous ces regards curieux braqués sur moi ? Disons que c'est un peu en partie à cause de mon look que beaucoup de gens jugeraient bizarroide. Bon, je fais un bon mètre 70 pour 52 kg. Ca va, pas trop choquant. On arrive à mon visage mais surtout à mes yeux. Non, détrompez-vous. Ils ne sont ni bleu, ni noisette ou tout ce que vous voulez. Non. Ils sont or. Oui ! Or ! Ensuite; mes cheveux. Mi-longs et lisses, mes pointes sont noires et pourtant mes racines sont brun doré, voir rousses. Et je vous jure que c'est ma couleur naturelle. ( Je sais, c'est très bizarre. En fait cela dépend d'un peu comment vous les voyez.) Après, il y a aussi mon style emo mais bon...chacun ses goûts, non ? Aussi, sans plus attendre, je m'assis à une table «éloignée des autres» bien en retrait et me mis à rêvasser espérant que la suite de ma journée serait moins dérangeante. Le cours d'Anglais se passa sans encombre. Un élève ou deux deux crièrent. Plusieurs moqueries s'échangèrent et quelques avions en papier traversèrent la salle mais bon...personne ne vînt me déranger et c'était là pour moi, le principal. Nain de jardin termina sa leçon sur une drôle de phrase que je ne retins pas et la sonnerie retentit, laissant place au brouhaha général des élèves, tout contents de sortir d'une heure d'Anglais plus qu'ennuyeuse à leurs yeux. Je voulus moi aussi sortir et rejoindre les autres pour le repas du midi mais Nain de Jard...heu...Mr Clock (Il fallait vraiment que je m'habitue à l'appeler par son nom, celui-là.) m'interpella et je dû faire demi-tour pour me retrouver droite comme un I devant son bureau.

- Mlle Goupil, où en étiez-vous dans votre ancien lycée ?
- Heu...en fait, c'est ma mère qui me faisait les cours donc bha...voilà quoi.
- Je vois. Je suis désolé de vous dire cela le jour de votre arrivée dans notre établissement mais vous avez beaucoup de retard à rattraper. Tenez, voici des photocopies. J'en ai toujours en double dans un de mes tiroirs au cas où. La preuve que tout cela n'est pas inutile. Du coup, c'est vous qui allez avoir la chance de vous en servir.

Hinnn... ^^' Mais bien-sûr. Comme il était gentil ce professeur. Je commençais déjà à l'aimer. ^^'

- Bien, je compte sur vous pour y jeter un oeil. Hein, mademoiselle ?
- Oui, monsieur.... ^^'

Hé hop ! Sans comprendre ni comment ni pourquoi, je me retrouvai dans le couloir avec une pile phénoménale de copies dans les bras. Génial ! C'était tout bonnement génial ! Vite. Je rangeai comme je pus la paperasse dans mon sac à dos déjà bien rempli et me dirigeai à la cafétéria, prenant discrètement mes repères en suivant quelques élèves avec mon repas fait maison. Encore une fois et à mon plus grand bonheur, je m'assis à une table, toujours en solitaire et me mis à manger. L'horloge de la cafette, fixée sur le mur d'en face d'où je me trouvais affichait déjà 12h20 et mon plateau était déjà bien entamé quand soudain, un ballon de foot me percuta au visage. Je peux facilement vous dire que je l'ai sentie passer, celle-là. Le projectile rebondit lourdement sur le sol, laissant place à une marque rougie sur ma joue maintenant bien douloureuse. En plus, ma délicieuse salade avait éclaté sur le carrelage. En m'imaginant le lycée, je ne pensais pas du tout à ca. Si ça continuait, je n'allais pas y faire long feu dans cette école, moi, je vous le garantis. Franchement, c'est ce que l'on pouvait appeler une journée vraiment, mais alors vraiment pourrie. Enfin, pourrie... C'est ce que je croyais. Quand il arriva.

- Je suis vraiment désolé. Attends, je vais t'aider.

Furieuse, je relevai vivement la tête pour dire ses quatre vérités à mon agresseur et c'est là, à ce moment précis que mon regard rencontra le sien.

II Mina 17 ans

Tous les deux figés en face l'un de l'autre, moi assise sur ma chaise, lui accroupi à mes pieds tenant un bout de mon assiette à la main. Nos voix s'étaient taries. Seuls nos yeux parlaient pour nous; mélangeant leurs couleurs entre eux. Mon dieu qu'il était beau. Mais qu'il était beau ! Même pour un garçon. Il était tout simplement magnifique. Jamais je n'avais vu quelqu'un comme lui. Pourquoi n'avions-nous pas de mecs comme lui dans la famille ? Mes cousins étaient tous entrés dans ce que l'on appelait la période de l'âge bête. Il avait les traits fins et délicats. Un teint pâle sans pourtant être de porcelaine. Ses cheveux étaient clairs; tous blonds à part une petite mèche qui était blanc argenté, ses yeux; profonds, méfiants, gris vert métallique, des prunelles à la fois glacées et incandescentes, si claires que je pouvais y voir mon reflet dedans, si belles que j'aurai pu y plonger comme j'aurai sauté dans un lac. Son regard me fit frissonner et passer petit à petit du chaud au froid. Bon d'accord, j'étais une fille assez glauque mais je savais quand même reconnaître un mec mignon quand j'en avais un sous les yeux ! Ce qui là, était le cas ! Sans pouvoir décrocher mon regard du sien, je le fixais, fascinée. Et lui aussi me fixait ! Néanmoins, il fut le premier à reprendre ses esprits. Doucement, l'écho cristallin de sa voix résonna à mes oreilles. Dieu qu'elle était belle, sa voix. Stupéfaite par la tournure des événements, j'en oubliais même le ballon et le savon que je m'apprêtais à lui faire prendre.

- Heu...en fait...attends, je reviens.

Heu...il me parlait...?! Il me parlait à moi ?! Hé, mais que...? Ah ! Vite, vite ! Il fallait que je reprenne mes esprits ! Bon sang ! Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Le beau gosse s'en alla et je le vis se diriger vers la table des «populaires». Il prit son plateau repas et revînt s'asseoir à mes côtés. Juste à côté de moi ! Moi ! J'y croyais pas ! D'un seul coup, je sentis le rouge me monter jusqu'aux oreilles. Les joues légèrement rosies lui aussi, il détourna les yeux et me tendit délicatement le plateau. Apparemment honteux de m'avoir privé de ma salade, il semblait avoir décidé de partager son repas. Beau...et attentionné en plus ! C'était trop chou !

- Tiens...
Merci...

Mais comme d'habitude, je ne pus m'empêcher de casser l'ambiance et sans le vouloir, restant bouche bée devant le contenu de l'assiette, je commis ma gaffe de la journée. Rhooo !!! Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas tout faire correctement ? Pour une fois qu'un garçon était là... Mais ce n'était pas ma faute, moi, si je n'avais jamais rien mangé de pareil à la maison. Grand-mère ! Voilà ! C'était sa faute ! Ho Mamie ! Pourquoi ne m'avais-tu donc pas fait un de ces plats oranges ? Oranges...comme mes yeux qui plus est.

- Heu...c'est quoi ?....
- Ben...des carottes. Je sais, c'est pas très cool mais j'ai que ça...
- Ha...ok...

Ok ?! Non mais pis quoi encore ?! Je sais pas moi. J'aurai pu dire un truc du genre merci ou c'est gentil de ta part mais là... Haaa ! Ca y est. J'étais en train de devenir folle. Je pris l'assiette de carottes et nous commençâmes à manger. C'était bon.

- Heu...je m'appelle Dimitri. Et toi ?
- Mina.
- La p'tite nouvelle, c'est ça ?
- Et toi, tu dois être le mec le plus chouette de tout l'établissement.
- Haha ! Oui, on peut dire ça comme ça. Et pis...vraiment navré pour le ballon.

Mon attention revînt un court instant sur le projectile. J'avais du mal à croire que ce Dimitri m'ait shootée dedans avec, même sans le vouloir. Il avait l'air si gentil...

- Ho, t'inquiète pas; c'est déjà oublié. Tu joues au foot ?
- Oui, avec mes soeurs. Mais bon, Alice est encore petite. C'est la grande que tu devrais voir. Elle a une frappe d'enfer. Encore plus forte que la-mienne.

Encore plus forte que la-sienne ? Oui... ^^' Je ne demandai qu'à voir... ^^' Mais bon... Ce charmant jeune homme avait donc deux soeurs ? Ok, je commençais à cibler le genre. Et pis d'un autre côté, ce n'était pas si mal, au contraire. Un garçon aussi gentil ne pouvait qu'avoir des frangines aussi adorables que lui. Qui sait ? On pourrait peut-être devenir amies et en même temps, elles m'apprendraient plein de trucs sur Dimitri. ^^

- Heu...au fait, merci pour les...trucs oranges. (Riez pas ! Je n'avais pas réussi à retenir le nom de ces... Rhooo !!! ) C'est gentil mais je crois que je dois y aller maintenant. Je dois me repérer dans le lycée.
- Mais non ! Reste. T'as quoi comme cours après ?
- Zoologie...
- Moi aussi ! Allez viens, je vais te présenter à mes amis. A partir de maintenant, je suis ton guide.

Hop ! Fini les joues rougies et les petits regards timides. La machine était enclenchée et la glace; brisée. Il était vraiment sympa. En pensées, je me surpris même à me demander si il avait une petite copine. C'est bien ce que je vous disais il y a quelques lignes plus tôt. Je débloquais complètement. Avant même que je puisse protester, il prit mon sac et le mit sur ses épaules bien bâties pour ensuite se diriger vers ses soit-disant « amis ».

- Salut ! Je vous présente Mina. Mina, voici Rose, Enzo, Paolo, Loïc, Charline, Sophie, Laure et enfin, Lili !
- Salut...
- Salut p'tite gothique !
- J'suis pas gothique mais emo. E-M-O !
- Pardon beauté, t'énerve pas...
- Enzo, arrête ton ciné.
- Hooo !!! Mais c'est qu'on dirait qu'il y tient à sa p'tite gothique, le Dimitri !

C'était le prétendu Enzo qui venait de me parler de cette façon. Beauté... Il m'avait surnommée Beauté ! Non mais ça va pas non ?

- Bon, moi, j'y vais !
- Beauté, mais reste donc.
- Enzooo !!!
Ne m'appelle pas Beauté ! Bon, avant de commettre un meurtre, je vais au casier.
- Enzo, t''es vraiment trop con !

Au loin, j'entendis les plaintes de Dimitri, disputant son «pote». Pfft ! Heureusement pour eux, personne ne me suivit. Vraiment l'école, c'était barbant et chiant. Rien de ce que j'avais pu imaginer. Avec ces gosses pourris gâtés... Sauf peut-être ce gars. Mais bon, lui, c'était pas pareil. La sonnerie sonna de nouveau, annonçant la fin de la pause déjeuner. Zut, je ne savais même pas où était la salle de cours Si j'avais su, je serais restée avec les zigotos même si c'était pour me coltiner le railleries du « Enzooo !!! ». Après m'être pommée dans presque tous les couloirs, je trouvai enfin la classe. J'ouvris la porte et m'excusai au près de la prof de zoologie qui cette fois, elle, n'était pas petite mais avait ce que l'on appelait une drôle d'idée du sens de l'humour.

- Désolée de mon retard. Je ne trouvais pas la classe.
- Ce n'est pas grave Mlle mais que cela ne se reproduise plus. Mais qu'est-ce que je raconte ? Vas donc t'asseoir à côté de Dimitri. Il est tout seul, le pauvre.

Si c'était une blague qu'elle voulait me faire, elle l'avait franchement bien réussie. Je venais de me prendre la honte devant un garçon qui me faisait de l'effet, nom de Dieu ! Tout de même un peu réticente, je finis par m'asseoir à coté de mon Don Juan.

- Coucou.
- ...

Ce fut comme ça pendant tout le cours; ignorant complètement Dimitri et ses fichus amis. Et dieu sait que ce fut dur; surtout pour lui. Ensuite, j'allai en E-P-S jusqu'aux soirs. Je quittai le lycée avec empressement mais me figeai net en voyant devinez-qui sur le trottoir ? Mamie ! Ma p'tite mamie chérie ! Si tu savais, c'est une joie de te voir en un pareil moment. Au fait, il faudra que tu t'y mettes à ces trucs...oranges. ^^' Non. En vérité, je n'étais pas du tout satisfaite. Et vous savez pourquoi ? Bon d'accord, ma mère avait peut-être cédé assez facilement sur la question de m'inscrire au lycée mais je peux vous dire que mon arriérée n'était pas du tout de cet avis. Comment voulez-vous que je vous le dise ? Pour elle ? Que j'aille à l'école ? C'était hors de question ! Beaucoup trop dangereux d'après elle. Dans ma tête, je revis la scène entre ma mère et moi se dérouler. «Maman ? Comment allons-nous faire pour Mamie ?» «Ha ça ma chérie, c'est ton problème. Je veux bien t'inscrire mais en ce qui concerne ta grand-mère, débrouille-toi.» Maman détestait parler de ces choses avec elle. Ca l'horripilait. Et en effet, je m'était débrouillée et avais fait en sorte qu'elle croit que j'étais à l'entrainement. Chose qui n'avait apparemment pas bien fonctionné puisqu'elle était là, devant moi, les mains sur les hanches.

III Dimitri 17 ans

Cette fille... Ho Léna, si tu l'avais vue. C'est elle ! Elle, j'te dis ! Si seulement cet idiot d'Enzo ne l'avait pas fait fuir... J'ai mis du temps mais j'ai finalement fini par la trouver, tu vois ?! Elle est si belle... Et cet aura émanant d'elle, j'en ai encore les mains toutes tremblantes. Je ne pourrai m'y tromper. Cet esprit si raffiné... rien à voir avec celui des nôtres, je peux te le garantir. A part peut-être le tien...mais tu es ma soeur, ce n'est pas pareil: chaud, doré, brillant et doux. Elle a beau porté des pantalons plus que larges et se servir de sa magie afin de préserver son secret, elle ne porra me tromper. Il y a aussi quelque chose d'autre... Quelque chose de plus subtil... plus sombre... Elle... Pfft ! Mais non, c'est impossible. Qu'importe ? C'est elle, j'te dis. Cette petite Goupil... Je peux t'assurer de son appartenance au clan du Renard. Tu aurais du la voir. Ses cheveux dorés, ses yeux brillants et étoilés. Elle portait même le pendentif; elle aussi. Comme nous, elle est forte et peut-être même plus. Ho... Léna... Si tu savais... jamais je n'aurai cru ressentir ça pour quelqu'un d'autre que toi. Elle m'a... Whouwou, frangine. Je ne sais pas trop comment t'expliquer. Elle est juste merveilleuse. Mais ne t'inquiète pas, je n'ai pas l'intention de me reposer sur mes lauriers. ( Même si je n'en ai pas. Pas encore... ^^ ) Tu verras, toi et Père, vous serez fiers de moi. Je suis persuadé que c'est d'elle que nous parviendront les réponses à nos questions. Fais-moi confiance, soeurette. Mon instinct me le dit. Le meilleur pisteur de la famille, tu te souviens ? J'ai juste besoin d'un peu de temps. Fais-moi confiance, Léna. Grâce à elle, nous allons les trouver et notre mère sera enfin venger.

IV Mina 17 ans

Au fait, j'ai oublié de vous dire une chose très importante sur moi. Je suis une Goupil. Non ! Pas Goupil; mon nom de famille, non, non, non ! Bon, je vais vite vous expliquer avant que vous ne compreniez plus rien à l'histoire. Qu'est-ce qu'un goupil ? C'est très simple. Un goupil est une personne mi humaine, mi renard. Oui ! Vous savez; les renards, ces petits animaux rusés au pelage élégamment doré. Normalement, je cache ma jolie queue dorée dans mon pantalon. Voilà l'une des raisons pour lesquelles je les choisis aussi larges. ^^ Quand à mes oreilles, j'arrive à les faire disparaître grâce à un sort. Les goupils ont des pouvoirs. Mystérieusement, les miens sont plus puissants que ceux de ma soeur; Lila. Souvenez-vous, l'enquiquineuse de première. Je vous ai déjà parlé d'elle il y a quelques lignes. A mon âge, la plupart des goupils ont des pouvoirs assez rudimentaires et ils se développent petit à petit avec l'âge. Tandis que moi...ben...ils sont aussi puissants que ceux d'un adulte ! Pourquoi ? Je n'en ai pas la moindre idée. Ah ! Et aussi, nous sommes immortels. Nous ne pouvons pas mourir de vieillesse mais vous pensez bien qu'une balle de revolver bien visée nous enverrait dans la tombe. Comme les Wolf et les vampires par exemple. Oui je sais, ça fait beaucoup à assimiler d'un seul coup. Et là, vous devez vous demander un truc du genre; «Mais d'où ils sortent tous ces spécimens ? Il y en a encore beaucoup comme ça ?» Non, je vous rassure ! Les Wolf sont comme nous sauf que leur animal est le loup. Inutile de vous dire que nos relations mutuelles entre clans respectifs ne sont pas des plus favorables. Les renards détestent les loups et les loups détestent les renards. C'est comme ça et ce depuis la nuit des temps. Quand aux vampires, ce sont des monstres se nourrissant uniquement de sang ressemblants énormément aux humains. Les Wolf, eux, s'en donnent à coeur joie pour les déchiqueter en morceaux. Ils ont le devoir de les tuer. C'est leur boulot. Quand à nous: petits renards, ils raffolent de notre sang. Encore plus que celui des humains. Ahhh !!! Un jour, ma grand-mère a failli se faire tuer par l'un d'entre eux. Et voilà pourquoi en ce moment même, elle me gueule dessus.

- Espèce d'inconsciente ! Tu veux qu'une de ces sangsues te trouvent et te tuent, ma parole ?!
- Bien-sûr que non, qu'est-ce que tu crois ? J'en ai tout simplement marre de fuir.
- Ne me parle pas sur ce ton, jeune fille !

Je voulus sortir de la salle de séjour et ainsi éviter le sermon qui m'attendait mais ma grand-mère me prit par la queue, me tira l'oreille (ma partie du corps la plus sensible) et me fit asseoir sur le canapé.

- Non ! Pas mes oreilles ! Pas mes oreilles !
- Alors, ne bouge plus !

Ma grand mère a plus de 4000 ans, je vous laisse donc deviner l'étendue de ses pouvoirs.

- Mina, mon petit renardeau, dehors, des dangers grondent. Je ne veux pas te retrouver morte dans un caniveau quand j'irai faire mes courses. Je ne veux pas te perdre alors arrête l'école !
- Non !
- Les vampires sont dangereux.
- Mais je m'en fous, moi ! Et puis, Lila va bien à l'école, elle ! Pourquoi elle et pas moi ? Tu peux me le dire ?
- Ta soeur, ce n'est pas la même chose, ma chérie.
Voilà ! Dés qu'il s'agit de moi, tout est différent, tout !

Je me levai et courus à une vitesse phénoménale dans ma chambre. Si vite que cette fois, elle ne put me rattraper. De toute manière, il n'y avait plus rien à dire et comme d'habitude, une dispute venait d'éclater. Je te pris sur mon bureau et te rangeai dans mon cartable. Oui; toi, mon cher journal. Le seul à recueillir mes secrets et à ne pas les divulguer, le seul à ne pas me faire de reproches, le seul à me relire et à m'écouter. J'ouvris ma fenêtre en grand et je sautai dans le jardin pour ensuite courir jusqu'à la forêt, non loin de nôtre maison, en bordure de route. A peine essoufflée, je marchai quelques mètres sur le tapis de feuilles mortes forestier et ne m'arrêtai que lorsque je fus arriver au terrier. LE terrier. Celui de Félix. Un petit nid creusé sous une vieille souche d'arbre, caché du reste du monde par la douce et réconfortante caresse de nôtre mère; la forêt.

- Félix...

A ces mots, mon petit renard sortit de son nid et me sauta dessus pour finir par s'enrouler comme une écharpe autour de mon cou et à me lécher la joue. Félix était en quelque sorte mon animal de compagnie comme vous, (si vous êtes humains bien entendu) vous avez votre chien ou votre chat. Doucement, toujours chevauchée de ma douce et chaude petite boule de poils, je m'assis sur le léger tapis de mousse, pris une nouvelle page et commençai à écrire.

Cher journal:
L'école est en fait un endroit assez barbant. C'est juste un gros bâtiment fait de briques avec plusieurs étages contenant des tonnes de salles qu'ils appellent «classes». Il y a des élèves et des professeurs pour chaque matière. Les élèves changent de classe toutes les heures ou presque. Les professeurs, eux, non. Ce ne sont que de gros fainéants. Tu vas me dire, cher journal: «Pourquoi y restes-tu donc si cet endroit déçoit tant tes attentes ?» Sache que mes espoirs n'ont nullement été déçus. J'ai rencontré un garçon... Il s'appelle Dimitri. Il est très gentil, fort et sacrément beau. Et rien que pour lui, je ne partirai pas. Même si je dois endurer tous ces cours ennuyeux qui ne m'apprennent rien de nouveau par rapport à ce que je sais déjà. Même si je dois affronter chaque jour les regards déplacés des ces crétins d'humains. Même si je dois à tout moment tromper mon monde pour tenir mon secret à l'abri. J'affronterai l'ennui, la honte, le mensonge mais rien que pour le plaisir de revoir une fois de plus ses yeux si clairs, je resterai. Malheureusement, comme toujours, le ciel ne peut être entièrement bleu. Grand-mère m'a fait une scène il y a deux minutes. Elle ne veut pas que j'aille à l'école. Pourtant, pour Lila, elle n'a pas fait tout ce remue-ménage. C'est injuste qu'elle se comporte de la sorte car moi, je m'en contrefiche des vampires. Tout ce que je veux, c'est pouvoir vivre ma vie...et revoir Dimitri.

Mina


V Mina 17 ans

Je rangeai mon journal dans mon cartable, embrassai Félix et repartis chez moi. Discrètement, pour ne pas me faire remarquer et par la même occasion, ne pas être obligée de repasser pas la porte d'entrée, je me transformai en renard laissant mon sac et mes vêtements à l'extérieur. Ma taille rétrécit, mes sens s'aiguisèrent, mon visage et mon corps changèrent et se couvrirent d'une chaude fourrure douce et rousse. Seuls mes yeux restèrent les mêmes et gardèrent leur beau reflet doré. Escaladant le mur, je passai par la fenêtre que j'avais spécialement laissée ouverte et sautai sur le parquet. Une fois en sécurité dans ma chambre, je me mis debout sur mes pattes arrières. Quand à mes pattes avants, je les positionnai soigneusement sur mes oreilles afin de les protéger des éventuels assauts de ma grand-mère. Et c'est alors que je sentis des dents se resserrer sur la fourrure de mon cou, je me laissai faire sans broncher car je savais que la personne qui me faisait cela n'était autre que mon père; la personne qui me comprenait le mieux à part Félix...et mon journal, bien-sûr. Il m'emmena ainsi dans ma chambre et me mit sur mon lit pour ensuite me lécher comme le faisait le renard pour faire la toilette de ses petits. Comme j'adorais quand il faisait ça... Doucement, je me blottis contre lui et toujours sous la forme d'un Goupil, il me fit la conversation par la voie de la pensée ou si vous préférez; télépathie.

- Tu sais que ta grand-mère s'inquiète énormément pour toi alors pourquoi lui crées-tu tant de soucis ?
- J'en ai marre qu'elle me prenne pour une enfant.
- C'est ce que tu es, pourtant.
- Je sais.

- ...Tu ferais mieux de dormir. D'ailleurs, je vais en faire autant.
- Ok.

Mon renard de père sortit de ma chambre et alla se coucher dans la sienne. Je repris mon apparence humaine et mis un peignoir sur ma peau nue. (Oui, quand on se transforme, nos habits glissent par terre. Voilà pourquoi on est nus à chaque fois que l'on reprend notre forme humaine et que ça devient un vrai cirque lorsqu'un on est en public. «Mes vêtements ! Vite!» Oui, c'est un tableau assez rapproché de la réalité. En parlant de mes vêtements...) Je sortis de ma chambre pour me diriger dans le hall d'entrée. Une fois dehors, je récupérai mon sac de cours et mes habits que j'avais négligemment abandonnés et je retournai dans ma chambre me mettre au chaud, sous la couette.

VI Léna 17 ans

Dimitri... Mon pauvre Dimitri... Quand cesseras-tu tes bêtises ? A force de trainer avec tes copains humains et de t'attirer des ennuis, tu n'arrives même plus à repérer ces saletés de vampires. Toi; mon jumeau et qui plus est, le meilleur pisteur de la famille. Notre race remonte à la nuit des temps et toi, tu ne cesses de nous mettre en danger et de braver nos règles pourtant si bien définies. Chaque famille du clan du Loup doit protéger son propre territoire et les humains qui y habitent de nos pires ennemis; ces monstres sans vie assoiffés de sang. Nous; nous avons la charge des Etats-Unis d'Amérique et pistons la trace du Clan de la Rose Noire; le responsable de notre malheur. Maman s'est sacrifiée pour nous et ils l'ont tuée. Tu ne l'a pas oublié, j'espère ? Il y a déjà deux mois, nous avons perdu leur trace. Il y a déjà deux mois, tu es parti pour le lycée en reconnaissance et pourtant, tu n'as toujours rien flairé. Ton merveilleux potentiel serait-il en train de défaillir ? J'ai du mal à y croire. Pourtant, tu sembles aller bien. Tu es toujours là, près de moi. Tu continues de m'embêter et je te confis encore mes petits secrets. Tout va bien et malgré ce fâcheux problème, rien n'a changé. Pour ma part, je suis plutôt contente. Ce jour-ci, je sors de l'enfer. Tu veux trinquer ? ^^ Et oui. Père m'a enfin fait sortir du camp d'entraînement et de ses exercices si difficiles qu'on en mourrait à long terme. Il pense que je suis prête et il m'envoie dés demain te prêter main forte. Si tu veux mon avis, il veux surtout que je te remette les pendules à l'heure. Il pense que j'aurai une influence positive sur toi. Tu y crois, toi ? Moi, non. Je sais, ça ne va pas te plaire que ta jumelle vienne te booster et voir, te remplace mais bon... Quoi qu'il en soit, sache que j'arrive alors ne t'énerve pas. Ne crie pas, j'te dis ! Ce n'est pas ma faute si tu n'as pas bosser correctement.

VII Mina 17 ans

Ce matin, je me réveillai aux aurores et repartis de très bonne heure au lycée, bravant de nouveau l'autorité de ma grand-mère. Je fus la première à arriver en classe mais bon...au moins, je n'étais pas en retard. Je vis arriver les élèves un par un ou par petits groupes. La sonnerie sonna dans le couloir et Mr Fing prit place devant le tableau. J'étais contente. Dimitri était là et s'était mis à côté de moi. La curieuse méprise de la veille était apparemment oubliée. Enfin, c'est ce que je croyais. Mais à mon plus grand bonheur, mon Roméo eu la jugeote de me prévenir.

- Salut !... Attention, Enzo est juste devant...
- Kikou ! Ho, non... Je l'aime pas ce mec.
- J'ai vu ça. Et pis, on a encore au moins trois cours avec lui; Français, S-V-T et E-P-S.
- Je vais mourir.
- Heu au fait, s'cuse pour hier. C'était pas du tout ce que je voulais mais comme à son habitude, Enzo a fait le con et pis...vraiment désolé.
- Pas grave. C'est déjà oublié. (Tu penses que c'était oublié ! Qu'il compte sur moi ce Enzo. J'allais lui faire la peau, moi, si il recommençait. Je le tuerai d'abord. Je l'ouvrirai, le viderai, le dépècerai et pour finir, je l'empaillerais. Un humain empaillé... Ca n'était jamais arrivé mais on pouvait toujours essayer, non ? ^^ )

C'est alors que la voix du prof nous interrompit. Pas pour nous réprimander à cause de nos bavardages ni pour nous interroger. Non. Il s'agissait plutôt d'une petite annonce. Vous savez, celles que l'on entend parfois à la télé. La voix de Mr Fing correspondait merveilleusement bien avec celle du lait pour enfant. Ce qui ne fit que renforcer ma bonne humeur.

- Bon, les enfants, nous allons encore avoir une nouvelle élève qui va venir s'installer parmi nous. Je compte sur vous pour lui faire bon accueil. Léna, tu peux entrer.

A ces paroles, une jeune fille très sure d'elle entra dans la classe et se campa sur ses jambes, devant nous. La première chose que je remarquai sur elle fut ses mains équipées de gants de...goal et son ballon de foot au pied. Sa pommette était marquée d'un pansement et elle tenait sur son épaule un sac de sport en bandoulière gris. Garçon manqué, sportive, le regard franc, déterminée, un esprit très fort émanait de sa personne. Elle était belle, très belle même, avec ses cheveux lisses et blonds lui descendant jusqu'aux reins dont une seule mèche blanche argentée se différenciait des autres et ses grands yeux gris vert métallique. Elle portait un bas de survêtement gris, un T-Shirt à manches longues Puma, des baskets et une casquette couleur fumée complétait sa tenue. Tiens, mais... Mon regard se reporta alors immédiatement sur Dimitri qui à mon grand étonnement, désespérait, ses avants-bras pressés contre son visage. Pareils. Ils étaient en tout point pareils. Autant la fille que le mec. Les même vêtements, les même cheveux et les mêmes traits du visage. La même démarche; franche et assurée, le même regard vous transperçant de part en part. Wouwou ! C'était flagrant. Même le timbre de la voix et le caractère y était. Oui, vous avez bien entendu; Le caractère. En effet. A peine eut-elle fait son entrée que la prénommée Léna tendit deux doigts devant elle et toute souriante, «salua» la classe ainsi que mon voisin de table.

- Hey ! Frangin ?
- Léna est la soeur jumelle de monsieur Wolf. Je veux dire; Dimitri.

Wolf ? Ce mot resta gravé dans mon esprit. Wolf...Wolf...je vous en ai pas déjà parlé, non ? Heu...mince, j'avais encore oublié. Ho, ça ne devait pas être si important que ça. Bon, une jumelle ? Oui, Dimitri m'avait bien parlée d'une soeur; voir deux, mais une jumelle... Pas un seul instant je n'y avais pensé. Quand même, elle était vraiment trop forte c'te fille. Etre aussi à l'aise dés son premier jour de classe... Bon d'accord, frérot était là mais quand même... Fiouuu !!! Chapeau !

- Très bien, maintenant, va t'asseoir. Le cours a déjà pris assez de retard comme ça.
- C'est elle, ta soeur ?
- Ouaiiis...
- La classe...

La nouvelle arrivante passa à côté de son frangin et sans que je m'en rende compte, Dimitri et elle eurent une petite conversation télépathique.

- «Qu'est-ce que tu fous, là ?»
- «Père m'envoie à la rescousse. C'est pas ma faute, tu fous rien !»
- «J'ai pas besoin d'aide ! Pars-d'ici !»
- «Ho, l'autre ! Tu devrais être content que je vienne te filer un p'tit coup de pouce. De plus, je vais me charger de te remettre les idées en place. J'suis pas la personne idéale pour ça ?»

- «…»

Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Dimitri.

- «Bien-sûre, bien-sûre. 100% d'accord avec toi. Mets-toi au boulot, Loup ! Tu fais que t'amuser avec tes copains humains. Tu flaires plus rien !»
- «Bien-sûre que si, je flaire ! J'viens juste te repérer un renard !»
- «Ca, je n'avais pas besoin de toi pour m'en apercevoir. Elle empeste. Je parie même qu'Oncle Dy qui a le museau bouché pourrait la sentir. Laisse-moi deviner. C'est la fille à côté de toi ?»
- «Exact. Et tu connais les vampires, ils adorent...»
- «Oui, je sais. Laisse-moi ta place.»
- «Non ! C'est moi qui m'en charge !»
- «Tu vas encore te gourer !»
- «Mais non ! Laisse-moi faire.»
- «Fais-gaffe, frérot»
- «Ouais...»
- «Sérieux ! Je ne peux plus réparer tes bêtises, maintenant. La dernière fois, ça m'a couté une semaine aux archives. Tu l'as oublié, peut-être ?»
- Mlle Wolf, asseyez-vous, je vous pris.

Suite à la réprimande de Mr Fing, Léna s'assit seule à la table voisine. Ouais...supère...tout comme son frère, d'ailleurs ! Dimitriii !!! Rhooo !!! Tiens, il n'avait plus du tout l'air fâché de la présence de Léna. Même, il souriait. Tant mieux. Il était bien plus craquant; content.

- Au fait, tu savais que je t'ai trouvé un surnom ?
- Non, c'est quoi ?
- Beau gosse...t'aimes ?
- Haha ! Beau gosse, c'est vrai que j'suis pas mal.
- Et crâneur en plus !
- Moi aussi je t'en ai trouvé un.
- Dis ?
- Paillette. Ho et pis, tu sais comment Père appelle Léna ? Pile mais le plus souvent, c'est ma petite centrale électrique.

Paf ! A ces mots, un classeur bleu ciel vînt frapper le haut du crâne de Dimitri aplatissant au passage sa casquette. Surpris, il leva les bras tout en laissant se dessiner sur son visage une drôle de grimace. Ca ne devait pas être fait exprès, ça, mais qu'il était drôle !... Au dessus de lui; Léna, droite comme un I, les yeux plissés, affirmant avec sincérité son mécontentement.

- Mlle Wolf ! Si vous voulez frapper votre frère, faîtes-le seuls, s'il vous plait. Un peu de retenue, vous déconcentrer la classe.

Léna prit une petite mine boudeuse bien connue de son frère et toujours armée de son classeur,se r'assit.

- Tu vas voir, tu paies rien pour attendre, ce soir.
- Houuu !!! J'ai peur ! Ma jumelle va me tuer ! Mina ! Au secours !
- Prépare ta tombe...

Un fou rire me monta à la gorge et je dû serrer les dents pour ne pas exploser. Du même coup, Dimitri se rendit compte de mon hilarité et me donna un léger coup de coude dans les côtes, ce qui n'arrangea pas la situation.

- T'as fini de te foutre de moi ?
- Pff ! Ouais, j'arrête. Pff !

VIII Léna 17 ans

Dimitri...enfin. Enfin, tu me rassures. Mes doutes sont maintenant apaisés et tout comme Père, je me suis trompée. Non, tu n'as pas perdu la patte. Ton flaire et aussi efficace qu'auparavant. Ce matin, comme prévu, je suis venue au lycée. Bon d'accord; sur ta moto. Mais je suis venue, non ? ^^ Et c'est devant les regards ahuris de te tes stupides copains, en cours de français que tu me l'as montrée. Cette petite Goupil... Elle est jeune, très jeune. A première vue, elle a le même âge que nous mais je suis sûre que son esprit regorge de données. Comment l'appelles-tu, déjà ? Mila ? Mira ? Mina. Oui c'est ça; Mina Goupil. Tu l'as trouvée, finalement; cet élément, cette clé qui nous manquait, cette principale source d'informations qui nous faisait tant défaut. Tu avoueras quand même que tu nous as bien eu. On croyait tous que tu avais échoué. Même moi, pendant un cours instant, j'y ai pensé. Toi; le Grand Dimitri. Mais tu nous a bien berné. Pas vrai, frérot ? ^^ Rigolo, va ! Père sera content de savoir que tu as enfin une piste et Alice, notre petite soeur de quatre ans pourra une fois de plus démontrer les talents de son grand-frère. Mais quel était donc cette lueur que j'ai surpris dans tes yeux ? Elle t'a interpellé, tu lui a répondu et j'ai senti les battements de ton coeur s'accélérer. Dimitri ? Que signifie tout ça ? Tu me cacherais des choses ? A moi; ta jumelle ? Mhh... Quoi qu'il en soit, je suis sûre que tu sauras tirer ce qu'il faut de nôtre mistinguette. De mon côté, je vais me charger de glaner quelques infos en ville. Je te la laisse...pour cette fois. Remercie-moi, je t'offre peut-être et à coup sûre ton heure de gloire. Profite-en, frangin. Ne laisse pas passer ta chance. Ne me déçois pas. Ni moi, ni Père, ni nôtre clan. Jamais.

IX Mina 17 ans

Le cours se termina aussi vite qu'il avait commencé. C'est bien simple: à force de parler, nous n'avions rien écouté. Je me sentais bien avec lui; légère, décontractée. Léna nous colla aux fesses tout le long mais nous restâmes ensemble toute la journée. A la fin, en E-P-S, la prof nous laissa champ libre et mon Don Juan céda aux supplications de sa soeur. Descendant sur le stade, me laissant admirer le spectacle sur les gradins, ballon au pied, ils s'offrirent une petite partie de foot. La vitesse et la précision avec laquelle ils agirent me laissa perplexe mais je décidai de na pas trop me poser de question. Bref, à deux contre 7, Léna et Dimitri passèrent tour à tour à chaque postes et massacrèrent lamentablement leurs adversaire de 8 à 0. Et tout ça en à peine 10 minutes ! Bref, la journée était terminée et je m'apprêtais à rentrer chez moi à pieds quand sur le parking, je remarquai un superbe scooter gris acier. Dimitri était accroupi sur le goudron et rangeai du mieux qu'il pouvait son sac de classe. Léna, elle, l'attendait assise sur la scelle, les bras croisés, balançant ses jambes à tout va et râlait de la désorganisation de son frère. Vite, oubliant toute prudence, je m'élançai et me retrouvai en à peine deux secondes penchée sur le tableau de bord. Dimitri en fit tomber toutes ses affaires qu'il avaient pourtant si bien empilées et Léna en tomba par terre tellement ils furent surpris de me voir arriver si vite. Ho, pas grave.

- Elle va jusqu'à combien de km/h ?

Dimitri me dévisagea, les yeux ronds comme ds billes. Allons bon. Voilà qu'il s'y mettait, lui aussi.

- «Elle était pas au bout du parking y a deux secondes ?»
- «Si. T'aurais dû voir la vitesse à laquelle elle est arrivée...»
- «Pff ! Fais gaffe, frangine. Elle va finir par battre ton record !»
- «Un renard ? Me battre ? Tu plaisantes, là ?»

Dimitri aida sa soeur à se relever, la pris par les épaules et la plaquant contre lui, lui frictionna chaleureusement la tête tout riant aux éclats. Léna aussi riait et se débattait sans chercher réellement à s'échapper de l'étreinte de son jumeau. J'ignorais ce qu'il y avait de drôle mais comme j'aurai aimé être à sa place en ce moment. Elle avait trop de bol. Pourquoi il ne pouvait pas me prendre moi aussi, comme ça ? Intérieurement, une petite voix lancinante me souffla à l'oreille un «jalouse» bien placé. Et c'est qu'elle avait raison cette petite voix. Jalouse. J'étais jalouse. Enfin, sans pour autant lâcher Léna, Dimitri daigna me répondre.

- 250, je crois.
- Ca doit aller vite, alors. J'adore la vitesse. Tu m'emmènes faire un tour ?
- Heu...si tu veux. On va te montrer où on habite.
- «Quoi ? Mais t'es fou, ma parole !»
- «Léna, tu veux qu'je bosse, oui ou non ?»
- «Mhh...»
- Ho oui ! Allez, allez ! On y va ! On y va !
- Fais comme chez toi, princesse. Léna, monte devant, c'est moi qui conduit.
- Roule vite ! Je veux voir si ce tas de ferraille va aussi vite que brille sa carrosserie.
- Accroche-toi.

Trois sur une moto... Ca allait être chaud... Hop ! Léna devant, légèrement penchée afin de laisser Dimitri prendre les commandes, moi à l'arrière, cramponnée à sa taille, les paysages défilèrent sous nos yeux, le cyclomoteur penchant de temps à autres dans les virages. J'étais bien. Pourquoi ? Aucune idée. Je savais juste qu'en ce moment, j'avais envie qu'il me serre contre lui. Etais-je en train de tomber amoureuse ? Peut-être. «Beau gosse» fit comme je lui avais demandé. Il roula vite. Très vite. Si vite que je faillis bien ne pas voir Félix courant sur le trottoir adverse, poursuivant le véhicule. Félix ? Que faisait-il donc si loin de la forêt ? Lâchant d'un bras la taille de Dimitri, je relevai la vitre de mon casque couleur acier que Léna m'avait filé et entrepris du mieux que je pus mon interrogatoire télépathique.

- «Félix, qu'est-ce qu'il se passe ?»
- «Danger ! Danger ! Viens ! Toi rentrer avec moi à la maison ! Si toi rester, grand malheur s'abattre sur nous ! Danger ! Danger !»
- «Mais qu'est-ce que tu racontes ? Quel Danger ? Quel malheur ? Et puis, qui t'envoies ?»
- «Personne, moi être venu tout seul. Danger ! Danger !»

Ce fut tout ce que je pus tirer de mon petit renard paniqué. Mais de quoi parlait-il donc ? Il disait n'importe quoi. La peur lui faisait dire de ces choses...

- «Ecoute, Félix. Tu vas rentrer bien sagement à la maison, ok ? On reparlera de tout ça plus tard. Ne t'en fais pas. Regarde, je suis avec des amis.»
- «Non, non ! Toi rentrer ! Toi venir avec moi !»
- «Je t'aime Félix. Maintenant rentre.»

Pauvre petit chou, va. Franchement, il délirait complètement. Tout allait bien, non ? Alors pourquoi s'inquiéter ? Remontant la glace de mon casque, j'interrompis la conversation et prenant un autre tournant, nous plantâmes là, sur le trottoir, un Félix tout tourneboulé. J'irai le voir ce soir mais avant... Ce fut Léna qui me tira la première de ma rêverie.

- On arrive.
- Merci, j'ai des yeux.
- Ha-Ha-Ha !!!

Dimitri tourna la tête et moqueur, lui tira, la langue et Léna s'esclaffa. «Jalouse ! Jalouse !» me souffla la petite voix.

X Mina 17 ans

La maison qu'habitait les Wolf n'était pas du tout comme je l'avais imaginée. On ne pouvait même pas appeler ça une maison. Cette habitation était en ruines et semblait sur le point de s'écrouler à tout moment. Il n'y avait pas de peintures ni de jolies couleurs. Juste de la pierre grise fissurée de partout et tachée d'innombrables marques de ballon de foot. Tout à fait à l'image de mes nouveaux amis. Pas une seule fois je n'avais vu ces deux là sans une balle au pied ou sous le bras. Jamais encore je n'avais remarqué cette habitation. Bon, il faut dire qu'avant le lycée, je ne sortais pas beaucoup mais quand même... Nous nous trouvions en ce moment même à l'extrême nord de la ville, isolés. C'est bien simple; il n'y avait pas un chat. Bon, question voisinage, c'était super. Aucun importun, une paix royale mais quand même... Tout en riant, Léna sauta sur la pelouse de leur jardin. Dimitri la rattrapa et tombant dans l'herbe, ils se rouèrent de coups riant chacun l'un de l'autre. Gênée, je détournai la tête et m'occupai plutôt de descendre de cette fichue moto. Aussi, je ne vis pas Dimitri soulever la casquette de sa frangine et la mordiller à la manière de deux petits chiens, joueurs. Des petits chiens...ou des petits loups. Bref. La porte s'ouvrit sur un un drôle de bonhomme avec jean déchiré, chemise grise délavé et bandana dans les cheveux. A en juger, il devait avoir à peu près une quarantaine d'année et tenait une bouteille de bière à la main...vide. Hé ! J'ai pas dit qu'il était bourré, attention ! Au contraire, il avait toute sa tête. Enfin toute sa tête, si on oubliait le charabia qu'il tînt. Son regard glissa sur moi comme l'eau glisse sur la roche. Un seul commentaire: très désagréable. A mon plus grand soulagement, il reconcentra son attention sur les deux bambins chahutant dans l'herbe qui ceux-ci, m'avaient totalement oubliés.

- Salut, mômes.

Dimitri, assis à califourchon su le dos d'une Léna morte de rire lança un vague bonjour sans relever la tête. Si j'avais fait ça à grand-mère, moi, houuu !!! Je ne préférais même pas y penser.

- Lu, Oncle Dy.

Cet homme était donc leur oncle ? Ouais, je me disais bien que leur père ne pouvait pas avoir si mauvais genre. Quoique...

- Dîtes, vous pourriez quand même faire attention à ce que vous ramenez à la maison. Ca pue vachement...
- Tu vois ! Hahaha ! Je te l'avais dit qu'il la sentirait ! Hahaha ! Aboule la monnaie, frère !

C'était de moi qu'on parlait, là ? Hé mais c'est pas juste ! J'avais utilisé mon meilleur parfum à la fraise, ce matin même ! Fallait pas exagérer, quand même !

- Vous avez fait un pari ?
- Mouaisss...
- Pff ! Laisse donc ta soeur tranquille, gamin.

D'une seule poigne, il attrapa les deux jumeaux; un de chaque sous un bras pareil à des sacs à patates. C'était assez drôle à voir. Quand même. Il était sacrément fort, ce type.

- Hé c'est pas juste ! On jouait !
- Pas de place pour le jeu. Vous avez du boulot qui vous attend.

Blablabla. Tout le monde parlait et moi, moi, on ne me voyait même pas. Je crus bien qu'on allait me laisser à mon sort quand le prénommé Dy grimpa sur le perron et ouvrit la porte. Aussitôt, une voix forte et rauque me parvînt. Sûrement le père.

- Dims ! Qu'est-ce que tu as encore foutu ?!

Le gusse au jean déchiré se retourna vers moi.

- C'est Mina... Laisse-moi m'en occuper, steuplait ! Allez ! Allez !
- T'es un vrai môme. Léna, va prévenir ton père, qu'il ne pète pas un câble. Et pis toi, ben...tu nettoieras.
- Merci, Dy !

Les jumeaux se virent reposer sur le sol. Léna fila dans la maison sans demander son reste. Son père poussa un juron. Je levai un sourcil et Dimitri revenant vers moi, me prit par la main. Enfin un peu d'attention. Mais pas pour longtemps.

- Dimitri ! Fils crétin ! Viens ici tout de suite que j'te botte les fesses !!!

Celui-ci se crispa net, grimaçant à l'avance. Quoi ? Il allait se faire taper ? Mais, pourquoi ? Pas à cause de moi, quand même ?!

- Ne t'inquiète pas. Va plutôt m'attendre là-haut pendant que je calme le jeu. Tu vois ? Ma chambre est juste là.

A la direction qu'il me montra, je vis une fenêtre au carreau cassé (surement encore l'oeuvre de son ballon de foot) très...très...très haute...

- Heu...ok.
- Supère. Je ne serais pas long.
- Dimitriii !!!
- Ho, ça va ! J'arrive !

Je rougis au baiser qu'il déposa sur ma joue et il fila droit vers la porte d'entrée. Je me demandais bien à quoi pouvait ressembler son père. Etait-il bourru et dure comme sa voix ? Ou au contraire de bonne taille, pareil à son frère ? Avait-il une barbe ? Ressemblait-il beaucoup à ses enfants ? Ho, qu'elle importance ? De toute façon, je n'étais pas pressée de le voir vu comment il venait d'engueuler Dimitri. Non. Une autre question bien plus importante se posait à moi. Comment allais-je monter là-haut ? Attends-moi dans ma chambre qu'il avait dit. Oui. Bien-sûre. Mais franchement, comment voulait-il que j'escalade un mur aussi raide ? Halalalala. Les mecs, je vous dis pas... Je me positionnai en face du mur et examinai la pente. Pfff... Une seule solution s'offrait à moi. Muter. Ca ne me plaisait vraiment pas mais si c'était la seule solution... De toute façon, je ne pouvais pas rentrer par la porte principale... Non. Je préférais largement me payer un mur que de recevoir le carton d'un gros macho. Bon...alors, alors. Heu... Un cou d'oeil à droite. Un cou d'oeil à gauche. Personne. Bon, ben c'est parti. Bouh ! Mon corps changea, des poils roux me couvrir et mon aura doré scintilla sous le soleil couchant de cette fin d'après-midi. Mes vêtements entre mes crocs, je pris mon élan... 1-2-3 ! Tip Tip Tip TipTip Tip Tip...hein ? Pfiouuuuuuuuut ! Zut, je m'étais loupée. J'avais grimpé, grimpé pour retomber à une dizaine de mètre du sol. Tant pis, la prochaine serait la bonne. Tip Tip Tip Tip Tip Tip Tip.... Pfiouuuuuuuuut ! Mais c'était quoi ce bins ?! Rhoooooo ! Tip Tip Tip Tip Tip Tip Tip sauf que cette fois, ça ne fit pas Pfiouuuuuuuuut ! mais POURRR... Aie...j'ai mal... Hélas, je n'eus pas le temps de m'apitoyer sur mon sort. Trop surprise pour protester, des mains m'agrippèrent et me soulevèrent. Hooooo !!! Que c'était haut ! Et voilà. Trop concentrée face à ma montée, je n'avais pas entendu ce gros lard arriver. Bouhhhh !!! Qu'il était laid ! Et le pire de tout ça ? Il était content de lui, dîtes-donc ! Collée à son énorme nez, d'horribles «gouzi, gouzi» résonnèrent à mes oreilles.

- Ho ! Mais qu'il est mignon ! Qu'il est mignon ! Gouzi, gouzi, gouzi ! Mais il faut que je te montre à la famille Wolf, mon chou !

Heinnn ?!!! Hé, mais non ! Sûrement pas ! Il ne manquait plus que ça ! Qu'ils me voient et j'étais fichue ! Non, non, non ! Hors de question ! Avant que ce gros plein de soupe puisse faire quelque chose, je lui griffai la joue. Surpris, il me lâcha et je filais sur la route sans demander mon reste. Tant pis. Dimitri serait déçu de ne pas me retrouver comme prévu mais il valait mieux ne pas prendre de risques. Revenant à la maison, je sautais à ma fenêtre (beaucoup moins haute), éteignit la lumière, ferma les volets, m'affala sur mon lit.

XI Dimitri 17 ans

- Imbécile ! Je t'ai demandé de rassembler des informations ! Pas de nous ramener un renard puant à la maison ! Quand vas-tu te mettre un peu de plomb dans la cervelle ?

Cela faisait déjà quelques minutes que la dispute venait d'éclater et franchement, Père me faisait vraiment de la peine. Il était si désemparé de ne rien trouver qu'il inventait des prétextes tous plus stupides les uns que les les autres.

- Père ! Tu exagères ! Elle sait plein de choses et puis arrête, elle ne sent pas si mauvais. !

Zut... J'aurai pas dû dire ça. D'un seul cou, j'eus l'impression que le regard noir de mon paternel venait de me tirer dessus à coups de crosses. Assise sur une chaise, derrière la table de la cuisine, je vis Léna m'adresser un de ces regards pleins de pitié et se frapper la tête dans ses mains. Je connaissais bien cette expression. En gros, ça voulait à peu près dire: «Es-tu fou ? Quand apprendras-tu à te taire ?» Sauf que ce ne fut pas tout à fait les mêmes paroles qui sortirent de la bouche de mon condamnateur.

Tu plaisantes, j'espère ? Elle empeste d'ici ! Je veux que tu bosses et non que tu t'amuses avec le clan opposé, c'est clair ?

Hou ! Comme je détestais quand il faisait ça ! En une fraction de secondes, je me retrouvai collé à ces deux gros yeux métalliques de loup plus tranchant que la foudre, prêt à basculé en arrière à tout moment en signe de soumission. Pff ! Quel loi injuste ! Règle n°1 du code Wolf: «Le chef a toujours raison. Et en aucun cas nous devons lui désobéir.» Rhooo !!! Pourquoi ça ne pouvait pas être moi, le mâle alpha ? Trop jeune, ouais. Et sans doute beaucoup trop impulsif. Sottises, va ! En dépit de mes arrières pensées, j'acquiesçais vivement de la tête.

- Haaaaaaaa !!!

Ha non ! Ce n'était pas moi ce bruit ! Tout me monde se précipita au carreau brisé de la fenêtre pour voir ce qu'il se passait et cela suffit à mettre un terme à la dispute. C'était encore cette saleté de Granger qui traversait la ville exprès pour nous rien que pour prendre de nos nouvelles. Bizarrement, ce vieux radin s'obstinait à ne pas utiliser le téléphone. La communication; ça coute cher, qu'il disait. Et puis, pourquoi se compliquer la vie à taper un numéro quand on peut voir ses amis en face ? Ses amis...tout ça parce que Père lui avait réparé sa bagnole et moi son portail espérant apprendre quelque chose de promettant. Comme si on pouvait trouver quoi que ce soit d'intéressant chez un vieux dérangé comme lui. Père avait de ces lubies, parfois. Bref, quoi qu'il en soit, ce vieux fou était dans nôtre jardin et tenait par la queue...Mina qui se débattait ! Hein ? Mina ! Chlak ! Allez, un autre cou de griffes ! C'est parti ! Ouais ! Envoie la sauce, Mina ! Sans le savoir, tu fais ce dont je rêve depuis que j'ai rencontré cet imbécile ! Mina, je t'adore ! Mais tu le savais déjà ça, pas vrai ? ^^ Bien fait pour toi, gros bouffon ! Ca t'apprendra à tripatouiller ma copine ! Léna, elle, était à croupis à l'encadrure de la fenêtre. Bien cachée, on ne lui voyait que le bout du nez qui dépassait. Dy et Père étaient penchés par dessus elle et la bouche grande ouverte, incrédules, admiraient la scène. Quand à moi ? Ben moi...moi, j'aurai été nommé supporter à la finale de foot que je n'aurai pas mieux crié ! Ya ! Cet idiot de Granger finit enfin par lâcher la jolie queue soyeuse de mon pitit renardeau et nous le vîmes dévaler la route, trop content de s'en être tiré à si bon compte. Les mains dans les poches, encore sonné par ce qu'il venait de voir, mon cinglé de géniteur se leva, le visage encore marqué par la surprise. Vous ne vous rendez pas compte ! Pour la première fois de toute nôtre vie, nous venions de voir un Goupil en action ! Et Dieu sait qu'elle était longue nôtre vie. Léna et Dy ne valaient pas mieux que lui. Encore le nez collé au carreau, ils n'en revenaient toujours pas. La nouvelle de la journée ! Ce jour-ci, en fin d'après midi, la famille Wolf a pu voir un Goupil, espèce qu'il haïssent par dessus tout, laminer leur con de voisin. Ouaisss !!! On applaudit bien fort ! Et tout ça, grâce à qui ? Grâce à moi, pardi ! Vive moi ! Je suis le meilleur ! Ouaisss !!! Paf ! A courir, je ne vis pas l'énième pack d'alcool de Dy sur le sol et je m'étalai par terre, le nez collé au carrelage. Aie... Père m'enjamba sans me témoigner une once d'attention et prit les clés de nôtre vieille 404 Break, bonne aux ordures. Qu'est-ce qu'il allait encore foutre à une heure pareille ? Sûrement chez son copain du journal...ou dans un bar pour se saouler...ou s'amuser encore avec une énième petite copine. Et on disait que je n'étais pas sérieux. Hooo... Papa... «Soupir...»

- Ne m'attendez pas pour diner. De toute façon, il y a des sandwichs dans le frigo. Léna, imprime-moi les infos, veux-tu ? Et au passage, vaporise; avec le museau qu'elle a, Alice ne tiendra pas une minute dans cette puanteur.
- Oui, Père !

Alice ! Nôtre petite soeur de 4 ans dormait en ce moment même à l'étage et je devais bien reconnaître que l'odeur que venait de déposer Mina risquait fort de la réveiller. Pauvre petit bout de chou, va. Ce n'est pas comme toi; Léna. Ma jumelle adressa son plus beau sourire à Père. Fayotte ! Fayotte ! La porte claqua un grand coup. Ca y est. Mon bourreau était enfin parti. Délivrance ! Je me relevai difficilement en me massant le coude sur lequel je m'étais réceptionné. Pourquoi ne pouvait-on donc pas mettre de la moquette sur ces dalles ? Et c'est là que Léna, tout sourire, surgit sous mon nez et me tendit...heu...

- Désinfecte !

Dy se marra. L'objet qu'elle venait de me fourrer dans la main n'était autre qu'un vaporisateur contre les mauvaises odeurs...autrement dit....un truc pour éloigner les chats tout en particulier un certain petit renardeau. Léna, je t'aime beaucoup, tu sais ? Enormément, même. Mais parfois j'ai vraiment envie de t'étrangler ! Et que ça me narguait avec ce p'tit air angélique... Rhooo !!! Dy se leva du sofa plus que déchiré et nous passa une main dans les cheveux.

- Vous me ferez toujours marrer, mômes. Mais fini de rire. Au boulot, mes p'tits Loups. On va les trouver ces sangsues.




Dernière édition par Mizuki Verstador le Dim 17 Juil - 16:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Fantastic's journal Tome 1   Fantastic's journal Tome 1 EmptyVen 15 Juil - 23:59

Comme je l'ai déjà dit sur l'autre forum, c'est vraiment très bien écrit! Continues!
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MessageSujet: Re: Fantastic's journal Tome 1   Fantastic's journal Tome 1 EmptyDim 17 Juil - 17:00

Contente, mais vraiment contente que sa te plaise, j'ai poster la suite bonne lecture !!!^^
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MessageSujet: Re: Fantastic's journal Tome 1   Fantastic's journal Tome 1 EmptyMer 20 Juil - 14:28

XII Léna 17ans

Mon sac sur le dos, les mains dans les poches, je t'envoye nôtre ballon à travers l'encablure de la porte. Allongé sur ton lit, tu abandonnes quelque peu tes pensées pour le rattraper. Paresseux, va. A quoi peux-tu donc penser en un moment pareil où le danger règne partout ? Jetant mes affaires sur le sol, je m'affale devant nos ordis et écrans de contrôle afin de terminer le rapport que Père vient de me réclamer. Touch-Dossier-Touch-Clavier. Chiffres et données défilent devant mes yeux. J'ai toujours été très bonne en informatique. En maths aussi, d'ailleurs. Piratage, fiches de suivies et virus; tout. Je connais tout. Ce n'est pas pour rien que Père m'appelle sa petite centrale électrique. Surnom dont tu te moques éperdument. Jaloux. Voilà ce que tu es, Dimitri, un gros jaloux. «Ninninnin ! Ma petite pile électrique ! Nnn !!!» Dans ma tête, je te singe et un sourire se dessine sur mes lèvres. Pff ! Enfin... Revenons-en à nos moutons. Le sujet de ma recherche ? Vampires, données et localisations sans oublier toutes les infos qui vont avec. Ces sangsues... Ca, je dois bien l'avouer, elle se sont bien cachées. Mais non d'un loup empaillé ! Une bande de vampires ne passe quand même pas inaperçue ! Ils doivent bien se nourrir quelque part, non ? Et pourtant, rien. Il n'y a rien. Rien ou presque. Lettre finale-Fichier- Enregistrer-sous -Impression et voilà ! Toute contente de moi, je fais un tour sur ma chaise à roulettes et attends que mon boulot veuille bien sortir de cette fichue machine. Enfin, j'attends... Non, puisque tu engages la conversation.

- Elle est quand même bizarre.
- De qui ?
- Mina, bien-sûre.
- ...
- Tu ne trouves pas ?
- Elle me fait peur...
- Tu dis n'importe quoi !
- Non, Dimitri. Elle a quelque chose. Ca ne me plait pas du tout. Tu ne l'as pas remarqué, toi ?
- Si tu le dis... Passons. Elle a quand même du lion, non ?
- Dims !
- T'as pas vu comme elle l'a ratatiné, le Granger ?
- Dimitri, ce n'était qu'un coup de griffes ! Tu essaies de prouver quoi, là ?
- Rien...

Allons bon. Perplexe, j'attrape les fiches encore fraiches d'encre sorties de l'imprimante et grimpe sur ton lit pour m'allonger à côté de toi.

- Dimitri, on est jumeaux je te rappelle. Tu ne peux rien me cacher. Parle. Qu'est-ce qui te turlupine à ce point ?
- Tu vas gueuler...
- Parle je te dis, ou sinon, je t'en colle une tout de suite.
- Mina...Tu ne crois pas que ça serait plus simple si on lui disait la vérité ?

Hein ? Alors là, oui, tu la mérites vraiment ta baffe. Tout lui dire... Mais tu es devenu malade ou quoi ?

- Tu plaisantes, j'espère ?
- …
- Cela fait des années que nous préservons notre secret et toi, tu voudrais tout gâcher ?
- …

Dimitri ! Nous sommes des Wolf ! La nature nous a doté d'un don merveilleux. Nous sommes des Loups, Dims. Ennemis des Renards et chasseurs des Vampires.
Je ne suis pas vraiment sûr que ce que tu appelles «don» soit une chance.
Dimitri, ne me dis tout de même pas que tu en pinces pour cette fille ?
Vivement, tu te redresse et nôtre ballon qui avait jusqu'à présent rebondi dans les airs s'écrase une bonne fois pour toutes sur le sol.

- Quoi ? Mais non ! Bien-sûre que non ! Tu ne me crois tout de même pas capable d'une chose pareille ?
- …
- Léna ?
- Fais ton boulot, Dims. Mais ne va pas te mettre dans tous ces problèmes que les grands appellent l'amour. Tu m'as moi, cela ne te suffit donc pas ?

Gêné, tu détournes la tête, le rouge te montant au nez. Ho... Dimitri... «Soupir...» …

- …
- …
- Passe-moi les feuilles... Quelle est nôtre prochaine cible ?

Interdite, je te tends la paperasse et t'indique un point sur la carte.

- San Diego...

XIII La Rose Noire

Mina... Mhm ! Je ne sais quoi te dire. On dirait que notre bonne amie comme je me plais à l'appeler a quelques difficultés à nous renseigner. Elle résiste comme elle peut, la pauvre. Elle ne devrait pas. Tant pis pour elle; elle ne pourra que s'en mordre les doigts. Enfin, s'en mordre... C'est plutôt nous qui nous en chargerons. Vois-tu ? Elle tient beaucoup à ta personne. Et toi ? L'aimes-tu au même point ou ne fait-elle tout ça pour rien ? Voyons ! Tu n'as pas idée de la personne dont je veux te parler ? Tu devrais pourtant. Mais cherche, ma chérie, cherche. Tu finiras bien par trouver toute seule. Je t'ai déjà donné bien trop d'indices. Ne t'inquiète pas. Notre petite panne sèche te concernant sera vite réparée. Jeff est en train d'élaborer un moyen de te retrouver. Jeff... Il est très efficace, tu sais ? … Ton père l'a aussi été il y a un temps... Mouais...il y a un temps. Jeff... Comme j'aimerai que tu le connaisses. Je suis sûre que vous vous entendriez à merveille... Mais je ne m'en fait pas car je sais que bientôt, les présentations seront faîtes. Ce n'est qu'une question de temps. Après tout, tu es comme moi. Le même sang coule dans tes veines. Tu ne le sais pas encore mais tu es très puissante, Mina. Grâce à tes origines, tes pouvoirs sont déjà bien trop grands par rapport à la moyenne. Mina, ma merveilleuse. Malheureusement pour toi, ton corps et ton âme ne sont pas assez forts pour un tel amas de puissance. Mais ne t'en fais, j'aurai vite fait de te décharger de ce poids. C'est d'ailleurs un peu pour ça que je veux te retrouver. Et je te retrouverai, Mina. Fais moi confiance. Je te retrouverai...

XIV Dimitri 17 ans

Je n'ai cure des avertissements de Léna. Elle ne veut pas que je te le dise, que je t'avoue mes sentiments. Que je t'avoue que je t'ai trompé. Elle ne veux pas que je te montre que je te montre la vérité. Mais elle se trompe. Je reste à penser que c'est la meilleure solution. Tu es intelligente; tu sauras comprendre. Je t'aime Mina et même si c'est contraire aux lois, je suis follement tombé amoureux de toi. Léna le sait. Enfin...elle se doute de quelque chose... Mais c'est ma soeur. Comment voudrais-tu que je lui cache quoi que ce soit ? Pourtant, c'est ce que je fais. Pour toi; j'en ai décidé ainsi. Je ne peux ignorer le fait et tout le mal que je vais sans aucun doute lui causer mais c'est avec toi que je veux être, Mina. Je ne peux aller contre mes sentiments, c'est comme ça... Néanmoins, je ne peux décider à ta place. Je vais être franc avec toi. T'expliquer, t'avouer, je ne veux pas, je ne veux plus te mentir. C'est toi qui choisiras. Toi qui choisiras ce que tu veux tenter ou pas.

- Salut !...

Ca y est, tu arrives. Tout de noir vêtue, tu m'interpelles. Je me retourne, te réponds d'un petit signe de la main. Je sais que ce que je vais faire est le bon choix. Rien que pour ce sourire enfantin, ses yeux confiants, ses cheveux flottant au vent, cet aura si grand. Pour toi, je suis prêt à tout. Je te le dirai à la maison. Nous sommes samedi; tout le monde est de sortie.

- Quelle destination, chauffeur ?
- Chez moi, il faut que je te dise quelque chose.

Décontenancée, tu grimpes sur ma moto et t'accroches solidement à ma taille. Mon coeur s'affole, mes mains se font moites mais tu ne sembles pas t'en apercevoir. A travers pentes et virages, je t'emmène à la maison. Je t'aide à enlever ton casque et main dans la main, nous grimpons jusque dans ma chambre. Comme à son habitude, Léna a rangé les ordis et toute la paperasse. Merci frangine, ça fera plus sérieux. Patiemment, tu t'assois sur mon lit et me questionne de nouveau.

- Alors ? Que veux-tu me dire de si important ?

C'est maintenant que tout va se jouer. Ha mon dieu, si un jour on m'avait dit que je déclarerai ma flamme... D'un seul coup, je me surprends à me reprocher des tas de trucs. Pauvre crétin ! Comment une fille de cette classe accepterait d'être avec un mec comme toi ? On se demande si tu te rends compte de ta stupidité.

- Dimitri ?

Ho ! Fais preuve d'un peu de courage, nom de dieu !

- Mina...avant de te dire quoi que ce soit, j'aimerai te faire savoir que... Mina, si tu savais comme j'ai honte. Au début, je me suis servi de toi. Je...nous...nous avions besoin de ton savoir mais...mes sentiments ont pris le dessus. Je m'en excuse et je ne sais pas si un jour tu parviendras à me pardonner mais...Mina...Mina, je t'aime. Je t'aime désespérément alors s'il te plait, prends-moi au sérieux. Quand je suis venu au lycée, ce jour de septembre, jamais je n'aurai pensé ressentir ça. Tu as illuminé mon coeur, Mina. Mais je comprendrai que tu ne veuilles pas de moi surtout après ce qu'il va suivre.
- Dimitri, je...je ne comprends pas. P...pourquoi me dis-tu tout ça ?

N'y tenant plus, je grimpe à mon tour sur le lit et me place au-dessus de toi, de sorte à ce que tu comprennes bien mes paroles.

- Mina...je t'en pris... Regarde ce qu'il y a dans cette pièce. Que vois-tu ?

Néanmoins perplexe, tu jettes un cou d'oeil sous mon épaule.

- Je...je ne...
- Que vois-tu ?
- Des...des loups ? Beaucoup de loups ...
- Et ?
- …

C'est vrai. Les murs de la pièce sont recouverts de posters mais ce n'est pas suffisant. Doucement, je m'efforce d'être patient, de ralentir les battements de mon coeur et te maintenant le menton, te force à me regarder, plongeant mon regard dans le tien.

- Et maintenant ? Que vois-tu ?
- …
- Mina... Que vois-tu ?


Rien. Rien ne sort de ta bouche et tu ne parviens qu'à détourner la tête et à rougir. Hooo...Mina... «Soupir...» Pourquoi me fais-tu ça ?

- Enlève ma caquette.
- Je...
- Enlève ma casquette !

Tremblante et hésitante, tu finis tout de même par le faire et c'est pleine de stupeur que tu les vois. Grises et écorchées à force de combats et d'entraînements répétés; Mes oreilles de loup... Alors...à mon tour, j'enlève ton bandana noir ébène. Calmement, tu plonges tes yeux dans les miens et je sais. Je sais que tu as compris, compris que je savais, compris qui j'étais. Enfin, le voile est levé. Nous n'avons plus à nous cacher l'un de l'autre. Inquiet de ta réaction, j'attends une réponse qui ne vient pas. Mina... Hooo... Si tu savais comme je suis désolé, désolé de t'avoir embarqué dans cette histoire. Le coeur lourd, je pars pour me relever, mais non...

- Je suis navré...je...je n'aurai pas du...
- Idiot !

En un geste, tu me rattrapes, me plaque tout contre toi et...m'embrasse. Idiot ! Oui, je suis un idiot. Idiot d'avoir cru que tu me rejetais. Idiot d'avoir pensé que tu m'en voulais. Si tu savais combien de fois j'ai rêvé de pouvoir faire ça. Te tenir dans mes bras, sentir ton visage collé au mien et ton souffle chaud dans mon cou, tes lèvres contre les miennes. Et c'est les joues brûlantes, frissonnant, que j'abandonne mes pensées et te rends tes baisers. Mina...je t'aime...

XV Léna 17 ans

Dimitri... Comment avons nous pu en arriver là ? Tu peux me le dire ? Parce que moi, je ne sais pas. Peut-être aurais-je dû intervenir avant, avant que ton regard ne croise le sien, avant que tes yeux ne s'envoutent. Mais à quoi bon ruminer tout ça ? Il est tard; la nuit est déjà bien avancée. Ma soirée ? Je l'ai passée avec Dy, au sous-sol, devant nos immenses écrans et tours de contrôle à essayer de déchiffrer un de ces foutus code de protection du centre de réseau de Seattle. Un CD Rom me glisse des mains, rencontre le sol et se brise; se brise en même temps que mon coeur. Dy n'a pas compris ce qu'il se passé. Il a juré, crié pour son matériel tout neuf maintenant en pièce mais non, il n'a rien compris. Laborieusement, j'ai décrypté, monter les escaliers, suis allée embrasser Alice espérant retarder encore un peu l'inévitable mais rien n'y fait. Je suis là, devant nôtre chambre, ta chambre. La porte est fermée mais je n'ai pas besoin de te voir pour comprendre. Je sais très bien qu'elle est là; dans tes bras. Je sais très bien que tu lui as montré, que tu lui as raconté alors que je te l'avais décommandé. Tu m'a abandonné, Dimitri; abandonnée et trahie. Les poings serrés, les larmes inondent mes joues. Pourquoi, Dimitri ? Pourquoi ? Je bous à l'intérieur, notre pendentif rougeoie sous ma colère et mon désarroi. Pourquoi ? Dimitri... Ne pouvant me résoudre à entrer et à affronter la vérité, je me rue dans le couloir, dévale l'escalier et ouvrant la porte d'entrée à la volée, me jette sur la pelouse, pressée de fuir cet air trop oppressant, trop lourd à mon goût. Le temps est à mon humeur et la pluie trempe mes vêtements en même temps que mes larmes mouillent mon visage. Dimitri... Dimitriii !!! N'y tenant plus, je récupère mon ballon trainant dans la pelouse et shoot, shoot et reshoot dans le mur, évacuant ma haine et prenant le ciel à témoin. Dimitri... Pourquoi me fais-tu ça ? Pourquoi ? Pourquoi ?

XVI Mina 17 ans

- Dims ! Fils crétin ! Qu'as-tu encore fait ?

Voilà ce qui me tira du lit, ce matin. Enfin, du lit...plutôt du T-Shirt de Dimitri. Jamais, je n'aurai imaginé tout ça. Hier, tu m'as entraîné. Hier, tu m'a avoué; ton amour et la vérité. C'était donc vrai ? Tu m'aimais donc, toi aussi ? En un instant, mon coeur s'est gonflé de joie. Que tu sois Loup ? Que nos clans se haïssent depuis toujours ? Quelle importance ? Je t'aime, Dimitri. Malheureusement, quelque chose, quelque chose ou plutôt quelqu'un me sort de mes fantasmes. Paf ! Hein ? C'était quoi, ça ? La porte claqua, les pas s'accélérèrent et...pfiout, par terre. Et ma couverture ? Et mon T-Shirt ? Même Dimitri en tomba de son lit ! Une main m'attrapa par la queue ( Ha oui, il faut vous dire que j'avais repris mon apparence de renard. ) et me monta en l'air. Hé ! Encore à moitié endormie, je regardai la tête mal rasée de...mais...c'était qui, d'abord ? Somnolente, j'approchai mon museau de la créature qui grimaça de plus belle. Hein ???!!! Mais.... Ahhh !!! Cette simple vision suffit me faire sortir et ce définitivement de ma torpeur. Le père ! Je l'avais encore jamais vu mais oui, c'était bien lui; le mec qui gueulait tout le temps. Il n'y avait aucun doute là dessus. Ha ! Lâchez-moi ! Lâchez-moi !

- Dimitri, je te croyais quand même plus sélectif dans le choix de tes partenaires.
- Heinnn ?...

Toujours pendue en l'air par la queue, le mec ouvrit la fenêtre et... Non ! Non ! Nonnnnnn !!! Pourrr... Et ben si. Ca, c'est ce que j'appelai un réveil en douceur. Voilà qu'on venait de me balancer par la fenêtre d'une bonne dizaine de mètre de haut. Génial la chute, vous trouvez pas ? Douloureusement, je me relevai et m'ébrouai. Holalalala... Et ce n'était pas fini, mes amis, loin de là. La fenêtre se r'ouvrit et tous mes vêtement me tombèrent sur le nez. Au moins...il y avait pensé. Dimitri ne fit pas son apparition. Si ça se trouve, il ne s'était même pas rendu compte de ce qu'il venait de se passer. Il s'était même peut-être rendormi. Ha, les mecs, je vous jure... Bon, au moins, il n'y avait pas eu d'effusion de sang avec le père. Il n'avait même pas crié. Ouais, on pouvait dire que je m'en était plutôt bien sortie pour une première approche. Bon, d'accord, il m'avait jeter dehors comme une malpropre, mais ça... ^^ Consciencieusement, je me r'habillai à la va-vite. Voilà ! Toute belle, toute propre. On y voyait que du feu. J'étais partie pour sortir du jardin mais je m'arrêtai net. Léna... Léna était...heu...en train de démolir le mur. Pauvre maison ! Cette baraque tombait en ruines et à cause de qui ? Devinez ? Je vis Mark (c'est bien comme ça qu'il s'appelait, le persécuteur, hein ? Je ne me trompais pas ? ) rejoindre son frère sur un gros bloc de béton, une tasse contenant sûrement du café à la main.

- Elle en est où ?
- J'sais pas. J'ai arrêté de compter à la frappe 300.
- Mhh...
- …
- Tu m'appelleras quand elle aura fini...

Mark se releva et s'apprêta à retourner à l'intérieur mais...

- Ouais. A propos, tu l'as appelé, le frangin ?
- Mhh. Mais je crois qu'il s'est remit à roupiller. Y avait même l'enragée dans sa chambre.

Ahhh !!! Il ne pouvait donc pas se taire, celui-là ? Le ballon de foot usé et rappé roula sur le sol mais pas pour longtemps, ne vous y méprenez pas. Pleine d'effroi, je regardai Léna couverte de boue pivoter dans ma direction. Aie, Aie, Aie, Aie... Ca allait faire mal.

- Hey !
- Vas-t-ennnnnn !!!
- Ahhhhhh !!!

Paf ! Oui, oui ! C'est ça, je m'en vais ! Regarde, je suis déjà partie ! Il n'y a plus personne. Pfiouuut ! Disparue ! Envolée, la Mina ! Ne souhaitant pas m'éterniser plus longtemps et ça, vous pouvez aisément le comprendre, je passai en trombe les barbelés servant de grillage et me rua dans la rue, un certain ballon me volant au-dessus de la tête. Ahhhhhh !!! Quand aux autres ? Ben, ils étaient tous calmes, eux. Ouais, pas de soucis. Comme on dit: Cool, Raoul !

- Mark ?
- Mhh ?
- Je cois que c'est bon, là. Elle a fini.

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