Les mondes d'Ewilan
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Les mondes d'Ewilan

Les mondes d'Ewilan, la quête continue ! Incarnez un marchombre, un dessinateur, un mercenaire du chaos, un rêveur, un frontalier et bien d'autres encore, pour continuer à vivre l'incroyable monde d'Ewilan... En lien avec le forum RPG d'Ewilan.
 
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 L'écrivain...nulle?

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Hitsaki
Lola
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Lola
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Lola


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MessageSujet: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyJeu 1 Juil - 13:36

Bon, voilà, heuu, je vais vous mettre mon livre à lire, je me demande ce que vous allez en penser...J'ai pas écrit beaucoup, désolée.



Chapitre I

Le vent souffle doucement sur la plaine déserte. Il murmure des mots aux arbres, il murmure des mots que personne ne comprend. Il murmure doucement. Le murmure devient plus fort. Jusqu’à être violent. Le murmure devient chahut. Le chahut devient cri. Le cri devient plainte. La plainte se meurt. Le vent se meurt. Il se retire, rapidement, comme il est venu. Mais, il reviendra. Il revient toujours. Il criera fort, et on le comprendra.
Mais, on n’a jamais compris le vent. L’homme n’a jamais compris un seul de ses mots. Alors, le vent se venge. Il déracine tout. Ne laisse plus d’espoir, Le vent.

La plaine déserte attend. Qui attend -elle ? Pourquoi attend-elle ? L’hiver est à son comble. Pas de neige. Pas de ce manteau magnifique, que revêt la terre, pour montrer à l’hiver, combien elle l’aime. Les arbres, qui eux, vouent un grand respect à l’hiver, abandonnent leurs feuilles. Les animaux n’aiment pas l’hiver. Alors, ils se cachent. Pour éviter une guerre. La guerre pour préserver leur vie.
La guerre. L’homme aime tant la guerre. La guerre aime l’homme. Un couple parfait. Les hommes tuent. La guerre est toujours là, dans le monde. Car les hommes veulent la guerre. Ils se sentent bien avec. Sinon, pourquoi y en aurait-il tant ? Pourquoi au lieu d’une simple discussion, les hommes font-ils la guerre ? Les hommes n’aiment pas discuter.
Les hommes aiment la guerre. La guerre aime l’homme. Un couple parfait.

La plaine déserte attend. Le ciel gris observe. Il observe la plaine. Il observe les hommes. Il entend le vent. Ne le comprend pas. Personne n’a jamais compris le vent.
Le ciel gris attend avec la plaine. Mais qu’attend-t-il ?

Un petit garçon passe dans cette plaine. Âgé de six ans, peut-être. Le vent revient. Lui murmure une douce parole. Mais, l’enfant ne comprend pas. Ses parents ne veulent pas qu’il comprenne le vent. Ils lui ont mis un bonnet. Le bonnet cache ses oreilles. Pour empêcher d’entendre. Entendre le vent.
Le petit garçon à des cheveux blonds. Coupés courts. Il a des joues rebondies. Il sourit. Il avait rendez-vous dans la plaine. Avec une fille.
Une fille arrive. Elle doit avoir quatorze ans. De longs cheveux blonds descendent en cascade dans son dos. Elle, elle peut entendre le vent. Ses parents sont d’accord. Alors le vent murmure des doux mots. Mais elle ne comprend pas. Alors, le vent crie plus fort. La jeune fille fronce les sourcils. Que le vent est ennuyant ! Il veut toujours lui parler, mais elle ne veut pas l’écouter. Elle n’a rien à lui dire. Qu’il garde ses secrets pour lui !
Alors, le vent se retire. Avec la certitude qu’il reviendra. Il revient toujours. La prochaine fois, il criera plus fort, encore plus fort, et on le comprendra. Si on ne le comprend pas, alors, le vent se vengera.
La jeune fille observe le petit garçon de ses yeux bleus.
Le petit garçon observe la jeune fille de ses yeux bruns.
La jeune fille s’avance vers le petit garçon.
Le petit garçon s’avance vers la jeune fille.
Ils s’enlacent. La jeune fille déclare :
-Jimmy…Tu m’as manqué ! Cela faisait si longtemps !
Le petit garçon sourit, et lui répond :
-Suzie…Pourquoi on doit être séparé ?
-Parce que…nos parents ne vivent pas au même endroit. Nos parents se détestent.
-Ce ne sont pas nos parents.
Suzie le sait. Ce ne sont pas leurs parents. Elle et Jimmy, ils sont frères et sœurs. Liés par le sang. A jamais. Leurs parents, ils ne savent pas où ils sont. Loin. Pourquoi les avoir abandonnés ? Ils ne sont pas heureux. Ils sont riches, dans leurs nouvelles familles. Mais, tous deux, ils n’ont pas besoin d’argent. Mais les adultes ne comprennent pas. Surtout les riches. Les très riches. Ils n’ont pas le temps pour la meilleure chose du monde. Ils ont du temps pour l’argent. Mais, les enfants n’ont pas besoins de tant d’argent. Ils ont besoins d’amour. Les parents riches, ils s’en moquent. Ils aiment l’argent. Alors, ils travaillent. Et ne sont jamais là.
Le jeune garçon regarde sa sœur, avec de grands yeux.
-Suzie ? Pourquoi nos parents se détestent ?
La jeune fille ne réagit pas. Elle est perdue dans la contemplation du ciel. Le ciel la regarde. Elle le sent. Le ciel se sent observé. Il ne le supporte pas. Il envoie un messager. Le messager mettra du temps à venir jusqu’à Suzie. Car le ciel est immense. Et il est toujours observé par des gens. La plupart du temps, il s’en fiche. Mais là, il sait qu’elle est importante, cette petite. Elle pourrait changer le monde. Alors, il envoie un messager.
Jimmy tire sur la manche de sa sœur. Il en a marre ! Elle est absente. Elle est là sans être là ! Il grogne. Puis, il demande :
-A quoi tu penses ?
-Tu n’as pas l’impression d’être…différent ? De venir…d’ailleurs ?
Jimmy ouvre de grands yeux. Sa sœur est folle. Leur sang est lié. Alors, il est fou, lui aussi ?
Mais non. Il a aussi cette sensation. De ne pas être d’ici. Alors, il répond un oui.
Ils n’ont pas beaucoup de temps devant eux. Ils ne sont déjà pas sensés être là. Pas se voir. Mais qui les attend à la maison ? Personne. Leurs “parents” ne sont jamais là.
Suzie prend la main de son frère.
-Nous sommes peut-être différents des autres. Allons aux balançoires.
-Tu me pousseras jusqu’au ciel ?
-Jusque dans l’espace, Jim…

Non loin de là, un messager descend du ciel. Il connaît sa mission. Il sait ce qu’il doit faire. On l’a envoyé dans ce but, après tout. Du haut de ses seize ans, il doit chercher des enfants. Lui ! Il ne peut s’empêcher de sourire. C’est une mission importante. Si importante. Et c’est à lui que Thyr lui a demandé d'accomplir la mission ! Lui, Tony.
A lui aussi, le vent lui murmure des choses, des secrets. Il comprend. Il hoche la tête. Après tout, ce n’est pas un homme, mais un ange. Le vent, satisfait qu’on l’ait écouté, caresse les longs cheveux dorés du garçon. Et le garçon sifflote, dans les aigus s’il est content, dans les graves si, au contraire, il est fâché. Le langage du vent. Il sifflote pour demander au vent où sont-ils, les deux enfants.
Le vent lui répond qu’ils sont très loin de là, dans le sud. Il lui dit aussi qu’ils n’ont rien compris à ce qu’il a essayé de leur dire. Pire, ils l’ont ignoré ! Lui, le vent, porteur de message. Il souffle plus fort, pour montrer sa colère.
Tony sifflote dans les graves: le vent ne doit pas se venger. Ils ont tous besoins de ces enfants.
Le vent se retire alors, mécontent.
Les passants s’arrêtent pour contempler le jeune homme qui sifflote. Ils doivent se demander : pourquoi siffle-t-il comme ça, pour rien ?
L’ange a soudain peur. Peut-être que son camouflage d’adolescent humain a été percé ? Voit-on ses ailes ? Il vérifie. Non, non, rien. Il hausse un sourcil.
Les passants le dévisagent aussi car il est…étrangement beau. Une bouche fine et bien dessinée se glisse dans un visage fin, régulier, où deux petits yeux bleus océan sembles percés tous les mystères du monde. Un nez rectiligne et des sourcils arqués couronne la beauté de ce jeune homme. Ses longs cheveux dorés sont retenus en queue de cheval, et son corps finement musclé laissent sans voix les jeunes filles…et même les plus vieilles.
On dirait…un ange. Oui, c’est ça. Il a la beauté d’un ange.
Le garçon sourit. Et passe son chemin. Il doit accomplir sa mission. Sinon Thyr va le gronder. Et quand il le gronde, il est banni du village pour quelques jours. Et il doit servir les diablotins. Il a horreur de ça. Les diablotins ne font que des bêtises, et c’est pour la pomme des anges de nettoyer leurs dégâts.
Tony continue donc son chemin, pour éviter le face à face d’un carreau brisé à remplacer.

Plus au sud, beaucoup plus au sud, Jimmy est couché sur sa sœur, dans un monde magique, irréel, que tous les hommes aiment arpenter : le rêve. Là-bas, dans cet endroit si reculé de l’univers, il est un chevalier. Il doit affronter un affreux dragon nommé Moustache. Et puis, quand il l’a tué, une montagne de nounours l’attend, en cadeau. Il joue avec chacun d’eux, sourire aux lèvres.
Suzie, elle, ne dort pas. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas être dans le même monde que son frère ! Elle rêve de son enfance. Du moins, elle essaie de se souvenir. Mais rien. C’est le néant, avant ses huit ans. Pourtant, c’est un âge où l’on garde de merveilleux souvenirs. Souvent, des brides de souvenirs.
Mais pas elle. C’est le néant. C’est comme si on lui avait effacé la mémoire. La jeune fille ne se souvient même pas du visage de ses parents. Ca l’ennuie. En fait, depuis quelques mois, ce détail la travaille. Mais elle n’avait jamais exposé ses réflexions à son petit frère. Pas jusque là. Venir d’un autre monde…c’est tout à fait possible, après tout. Qui sait, peut-être que sans le savoir, en dessous de votre maison se cache des elfes, ou des fées ! Avez-vous déjà vérifié ?
Suzie est déterminée. Elle veut savoir d’où elle vient, qui étaient ses parents. Elle demanderait ce soir. A ses pseudos parents. Et ils seraient obligés de lui répondre. Des gens aussi bien gradés ne doivent pas mentir à leur fille. Ou leur fille adoptive.
Elle leur demanderait. Et elle saurait. S’ils sont là.
Dommage que la jeune fille ne puisse pas comprendre le vent. Elle aurait entendu toutes les réponses à ses questions. Elle aurait aussi entendu qu’un jeune ange venait à leur rencontre, elle et son frère.
Mais elle ne comprend rien au vent, vu que les hommes ne l’ont jamais compris. Peut-être que c’est parce-qu’ils ont peur des vérités. Tellement peur qu’ils n’ont plus jamais eu envie d’apprendre le langage du vent !
Suzie secoue doucement Jimmy.
Le petit garçon baille bruyamment. Pourquoi l’a-t-elle réveillé ? Il était en train de chevaucher Carotte, son nounours cheval. Il allait droit délivrer la Princesse des Fées en personne ! Et il fallut que sa sœur la réveille !
Il affiche une mine boudeuse lorsque Suzie lui dit doucement :
-Il faut y aller, mon cœur.
-Je suis sûr que pôpa et môman sont pas là.
-Il faut quand-même qu’on y aille. En plus, il commence à faire noir.
Le petit garçon soupire longuement. Les rares moments avec sa grande sœur sont merveilleux. Mais tellement rare ! La dernière fois qu’ils s’étaient vus remontait à deux mois ! Deux longs mois où ils n’avaient pas eu de nouvelles l’un de l’autre.
Pour se voir, Suzie choisissait une date et un lieu de rendez-vous. Elle poste une lettre et le jour dit ils se voient, et passent une après-midi ensemble.
C’est si difficile de se voir, il y a toujours des étrangers qui viennent dîner dans leur maison respective. Ils ne peuvent pas se faufiler, ils doivent faire enfant modèle. Alors ils ne se voient que très rarement. Trop rarement.

A présent, la plaine est vide. Aussi vide que lorsque les enfants n’étaient pas encore arrivés. Le ciel essaie de dire à la terre, à tous ces hommes que quelque chose se prépare par l’intermédiaire du vent. Dois-je vous le répéter ?
Ils n’ont rien compris.

Maintenant, Tony est endormi, sous la protection d’un saule pleureur. Il a aussi droit au repos ! Il a marché toute une journée. Il est arrivé au sud ! Mais il n’est pas encore “ beaucoup plus au sud”.
Le froid est supportable. Il se sent bien…il rêve de lui, et de deux enfants. Une fille et un petit garçon. Ils sont tous deux blonds. Pas aussi blond que lui.
Il vient les chercher. Ils lui posent des questions. Et puis, il les emmène. Dans leur vrai monde. Dans leur vraie vie.
Il remue dans son sommeil : il a la désagréable sensation qu’on l’observe. Il ouvre un œil. Un petit animal beige avec une longue queue touffue l’observe. Il a deux énormes yeux noirs, et une toute petite truffe rose. De longues moustaches ainsi que de longues oreilles le rendent absolument…adorable.
Tony penche la tête sur le côté, l’animal penche la tête sur le côté.
Tony tire la langue, la petite bête laisse passer un bout rose de son museau.
Tony sourit, la bestiole lui saute dessus. Il ouvre sa gueule, prêt à…à.. .LECHER ?! L’ange éclate de rire et dit :
-Skiwik ! Pourquoi tu m’as suivi ?
Le dénommé Skiwik répond par un léger grognement. Dans son langage, cela doit vouloir dire : “Je voulais rester avec toi ! Tu me manquais !”
Tony lui caresse les oreilles, Skiwik émet un petit cri de satisfaction. Cette bête, c’est un Kachi. Chez les anges, c’est un animal de compagnie. Ou plutôt un symbole. Chaque ange à son propre Kachi et il doit l’éduquer, comme un enfant. Il l’a dès ses six ans. Il y a toujours une cérémonie pour chaque ange ayant leur premier Kachi, qui le suivra toute sa vie.
Skiwik, lui, il déteste qu’on le laisse seul ! Les bruits de la nuit le font sursauter. Les bruits du jour l’inquiètent…Alors, même si Tony en a décidé autrement, qu’il devait rester dans la petite maison du jeune ange, il est parti à sa recherche. Être séparé de lui était une souffrance. Et puis, la grosse dame qui s’occupait de lui l’étouffait quand elle le prenait dans ses bras. Et en plus, ce Kachi-là était têtu. Il allait rejoindre son maître, coûte que coûte.
-Tu dois être fatigué mon Skiwik, dit Tony, en lui tendant des petites graines restées dans sa poche.
Skiwik se frotte à son maître, et s’endort après avoir mangé goulûment les graines. L’ange sourit en caressant son museau. Il l’avait eu à cinq ans, lui. Un an trop tôt.

Suzie attend le retour de ses parents. Elle retourne la façon de demander son passé à ses parents adoptifs dans sa tête. Elle va même jusque s’observer dans le miroir, et parler à son reflet :
-Père…Mère…je voudrais savoir…non, non, pas comme ça.
Elle reste quelques secondes encore à réfléchir, puis elle continue, avec une voix sérieuse. Tellement sérieuse qu’elle ne peut s’empêcher de faire n’importe quoi au bout de sa question :
-Père, Mère. Il est tant que nous nous expliquions. Comment s’était passé mon adoption ? Avez-vous vu mes parents ? Vous ont-ils dit quelque chose ? Et puis, les bananes courent dans les champs. Si, si, je les ai aperçues. Toujours elles ! Ah lala, les bananes de nos jours…
Suzie éclate de rire. Elle est vraiment bête parfois !
Soudain, son sang se fige. En bas, la porte de l’entrée s’est ouverte, avec des éclats de voix. Sa mère et son père adoptifs. Il parle politique, d’après ce qu’elle comprend.
La jeune fille avale sa salive. A ce moment, Rosa, sa dame de compagnie, âgée de vingt ans, entre dans sa chambre, la mine radieuse :
-Mademoiselle Suzie, vos parents sont rentrés du voyage d’affaires ! Le repas sera servi dans quelques minutes. Vous pouvez enfiler votre robe du dimanche et…MADEMOISELLE!
La demoiselle en question sursaute. Qu’avait-elle fait ? Elle l’avait écoutée jusqu’au bout, un manque d’attention n’était pas à reprocher ! Quoi alors ?
-Rosa ! Qui a-t-il ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
-Vous êtes encore sortie, n’est-ce pas ? Vous avez été voir votre frère ! murmure Rosa.
Suzie se mord les lèvres. Sa demoiselle de compagnie remarquait toujours tout. Elle ne pouvait rien lui cacher…quelques fois, c’était pénible. Vraiment pénible.
-Rosa, ne dit rien à Père et Mère, veux-tu ? lui demande la jeune fille, en la regardant droit dans les yeux.
-Mais…je…
-Rosa ! Je t’en supplie !
Elle redresse le menton, et dit, la mine solennelle :
-C’est d’accord ! Je ne dirai rien, mademoiselle !
Suzie prend Rosa, déconcertée, dans ses bras. Elle la regarde. Sa dame de compagnie, c’était sa seule vraie amie. A l’école privée, réservée aux jeunes filles, où elle apprend les maths et tant d’autres, les filles sont toutes pincées, n’aiment pas rire. Alors, elles prennent Suzie comme une fille vulgaire, pour aimer les blagues, ses histoires sensées être drôles qui n’en dérident aucune, sauf la pauvre Suzie. Et puis, les quelques amies qu’elle a, ne l’aiment que pour son argent.
Rosa, au moins, se montre toujours attentionnée, et elles se connaissent par cœur. Peut-être est-ce pour cela que Rosa sait quand elle va voir son petit frère…N’en étant pas sûre, elle demande :
-Comment savais-tu que je…
-Vous n’avez pas remarqué ? la coupe, la dame de compagnie. Il y a un nounours sur votre lit. Or, vous n’en avez aucun, normalement.
Suzie cligne des yeux, plusieurs fois. C’est vrai. C’est vraiment vrai. Le nounours de son petit frère, lapin aux longues oreilles, sans queue, se trouve sur son lit. La petite salopette, grisonnante, est le seul habit du lapin.
Elle a dut l’emmener par mégarde. Ce n’est pas très malin de sa part. En plus, comment il va dormir maintenant, Jimmy ? Lui qui a peur des monstres de la nuit ?Lui qui assure que Lapinou est le seul à pouvoir les combattre ? Sa grande sœur soupire. Rosa lui dit, avant de partir :
-Quoi qu’il en soit, prenez un bain, et habillez-vous en robe du dimanche. C’est un grand jour ! Trois semaines qu’il a duré, ce voyage d’affaires ! Ils n’ont pas honte ? Je vous coule votre bain ! Non mais, qu’est-ce que c’est que ça pour des parents ?!
Elle continue à maudire les Ahdits, le père et la mère, tout en faisant couler le bain, dans la salle de bain à côté.
Suzie se laisse tomber sur son lit. Ce soir, après s’être lavée, elle leur demanderait. Ce soir. Autrement, ce ne serait jamais.

Jimmy, de son côté, a déjà mangé. Ses parents adoptifs à lui ne sont pas encore là. Ils sont partis hier à Paris. Ils reviendront samedi. Dans trois jours.
Jimmy a eu beau chercher partout, il n’a pas retrouvé son Lapinou. Lui qui y tenait tant ! Tout en prenant un bain chaud, sous le regard attentif de Sam, le majordome, une quarantaine d’années, il se demande si ce n’est pas Suzie qui l’a. Il hausse les épaules. Tant pis. Elle le lui rendra. Il a confiance en elle. Il regarde Coin-Coin, le canard en plastique du bain, qui l’accompagne chaque jour dans toutes les péripéties de son bain, et se décide enfin à sortir de l’eau. Sam accourt vers lui, essuie en main. Il le frictionne pour ne pas que ce petit bonhomme ait froid.
-Saaaaam ?
-Oui, Monsieur ?
Il aimait bien Sam ! Il l’appelait toujours Monsieur, alors qu’il n’avait que six ans ! Il se sentait si grand !
Pour lui, il avait toujours habité ici. Depuis qu’il est né. Mais ses parents lui avaient dit qu’ils n’étaient pas ses vrais parents.
Ils lui avaient aussi dit qu’il avait une sœur. Un grande sœur. Ils lui avaient même montré. Ils étaient allés chez les Ahdits, et ça c’était mal passé. Pourquoi ? Il avait oublié. Mais il n’avait plus eu le droit de voir sa sœur. Il avait quatre ans. Mais ils s’étaient quand-même revus.
-Saaam, comment on fait un bébé ?
Le Sam en question rougit. Que pouvait-il répondre à ça ? Il était encore si jeune, il ne pouvait pas comprendre ! Pour toute réponse, il dit, d’une voix sereine :
-Je ne sais pas.
-Comment ça, tu sais pas ? demande Jimmy, sidéré. D’habitude, tous les adultes le savent !
-Non, Monsieur, je ne sais pas. On ne me l’a jamais dit. Je crois qu’il vous faudra attendre pour savoir la réponse à votre question, Monsieur. Mais, Monsieur, moi aussi j’ai une question, si je puis me permettre.
-Je t’écoute, Sam ! cria le petit garçon.
-Pourquoi avoir fermé votre porte de votre chambre à clé, cet après-midi ?
Aïe aïe aïe…Il ne pouvait pas lui dire qu’il était avec sa sœur ! Il avait fermé la porte, en faisant croire qu’il y était bien, mais qu’il ne voulait ouvrir à personne. Il était descendu par l‘échelle placée exprès devant sa chambre, et il était parti vers la plaine, mine de rien.
Mais Sam attendait sa réponse. Il fallait trouver une excuse, vite !
-Je…je voulais être seul. Et puis, je dormais. Je voulais pas être dérangé !
-Mais Monsieur devait le dire ! Je ne me serais pas inquiété, et je vous aurais laissé tranquille.
-La prochaine fois, je te le dirai, affirma le petit homme, alors qu’il savait très bien qu’il n’en serait rien.
-Bien, Monsieur.
Jimmy bailla bruyamment. Sam sourit, et le prit par la main.
-Venez vous coucher.
-J’ai perdu Lapinou, gémit-il.
-On le retrouvera demain. Je veillerai sur vous, et j’éloignerai les monstres de la nuit, d’accord ?
Jimmy hocha la tête, et se laissa glisser dans ses draps. Il s’endormit très très vite, et Sam quitta la chambre à pas de souris. Il murmura avant de fermer la porte :
-Bonne nuit.

Un grand silence s’abat dans la grande demeure des Ahdits.
Suzie a enfin osé demander qui étaient ses vrais parents, où étaient-ils et pourquoi les avaient-ils abandonnés, elle et son frère.
Un grand silence dure, imperturbable. Puis, lentement, très lentement, Dame Lizie Ahdits murmure :
-Il fallait s’y attendre. Tu ne pouvais pas rester dans l’ombre si longtemps.
-Quoi ? demande Suzie, qui n’a rien compris à ce que Lizie a dit.
-Pardon, le corrige Arthur Ahdits, malgré lui.
-Pardon, je veux dire. Qu’avez-vous dit, mère ? Je n’ai pas…point compris.
Les bonnes manières devaient toujours être requises en présence des parents. Lizie soupira, et dit plus clairement, après avoir congédié les majordomes et les servantes :
-Je ne pense pas que je puis te dire quoi que ce soit. Nous avons promis…
-Vous avez promis ? la coupa la jeune fille. Ca veut dire que vous avez vu mes parents !
-Oui, mais je ne sais pas si…
Arthur déposa sa main sur la cuisse de sa femme, qui se tut aussitôt. Il regarda sa fille adoptive, soutint son regard et déclara :
-Je pense que nous pouvons tout lui dire. Elle a le droit de savoir. Elle le saurait un jour ou l’autre, de toute façon. Nous avons promis, mais…il faut lui dire, Lizie. Maintenant.
Son épouse hoche gravement la tête. Il a raison. Comme toujours.
-Alors, quoi ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Hein ?
Oubliant toutes les formules de politesses négligées de Suzie, Arthur lui répondit :
-Tu ne viens pas d’ici. Tu viens…d’un autre monde.
Suzie écarquilla les yeux. Elle y avait pensé, ne se sentant pas chez elle ici, mais ça lui faisait quand-même un choc.
-Mais…je viens d’où alors ?
-Un monde qui s’appelle Olya.
-Olya ? Quel drôle de nom. Ca veut rien dire.
-Peu importe. Tes parents t’ont amenée sur terre car vous n’étiez plus en sûreté, ton frère et toi. Jimmy venait à peine d’être né, et c’est avec une grande peine qu’ils se sont séparés de vous.
Vous étiez recherchés par des gardes de la Reine Ferrie, reine maléfique qui avait entendu parler d’une prophétie : les enfants du jeune couple Say, accompagnés d’autres enfants, tueraient la reine et ses sbires, et accompliraient d’autres miracles dans six ans. Elle envoya des gardes vous tuer. Vos parents, Félicia et Théo, vous ont mis en sûreté ici, en effaçant ta mémoire. Pour un nouveau-né comme Jimmy, ce n’était pas la peine.
En effaçant ta mémoire, ils étaient sûrs de ne plus te revoir, de peur de te retrouver…morte.
Suzie déglutit. Toute cette histoire brisa quelques murs de sa mémoire, et elle se rappela enfin le visage de ses parents. Ils étaient tous les deux blonds, comme leurs enfants. La mère avait de longs cheveux bouclés et des yeux bleus, tandis que le père avait des cheveux coupés courts et des yeux bruns. Elle ne se rappelait pas plus de chose. Sans doute qu’au fur et à mesure du temps qui passerait, maintenant qu’elle savait d’où elle venait, des brides de souvenirs se placeraient dans sa mémoire, comme un énorme puzzle.
Suzie murmura :
-Pourquoi…pourquoi nous avoir séparés, mon frère et moi ?
-Nous…nous ne voulions pas nous occuper d’un bébé qui criait sans cesse ! fit Lizie sans l’ombre d’une émotion. Se lever tout le temps la nuit ! Ce n’est pas pour nous.
La jeune fille fut frappée par l’égoïsme de sa mère adoptive. Elle lui répondit, en perdant son sang-froid :
-Vous auriez pu prendre une nourrice ! Avec tout le fric que vous avez ! Séparer des frères et sœurs pour une question de se lever la nuit ! Vous me faites honte !
-Mais nous aurions été réveillés, peu importe la nourrice ! gémit Lizie. Il nous réveillerait quand-même, avec ses cris insupportables. Vos parents n’avaient pas le temps de s’absenter plus longtemps, la Reine Ferrie allait vous retrouver ! Ils ont donné la garde du petit Jimmy à quelqu’un d’autre, et…
-Comme je les comprends. Si ils avaient eu plus de temps, ils nous auraient mis dans une famille plus aimable, persifla Suzie.
-Cela suffit ! Monte dans ta chambre, cria Arthur.
-Je m’y rendais, justement, hurla la jeune fille, en prenant soin de claquer la porte derrière elle.
Le silence revint. Ne voyant aucune autre explication, Lizie affirma :
-C’est l’adolescence !
“Non. C’est votre comportement égoïste, cher madame.” aurait voulu répondre Rosa, qui avait tout écouté, nichée contre une des nombreuses portes.
Dans son lit, Suzie se demandait comment retourner chez elle. Elle ne savait pas. Elle y réfléchirait plus tard.
Elle se laissa bercer par les bras de la nuit, et s’endormit avec la conviction de trouver un moyen de fuir cet endroit, avec son frère.





Chapitre II

Tony est près du but. Il sent la présence de ses objectifs. Skiwik dans sa poche, il avance, droit devant. Le vent souffle. Cette foi, il ne dit rien. Il chante. Il chante pour porter bonheur à l’ange, il chante parce-qu’il est heureux et il chante parce-que comme personne ne le comprend, personne ne peut dire combien il chante faux. Tony pourrait lui dire, mais il n’a pas le temps. Il a autre chose en tête.


Dernière édition par Lola le Mer 11 Aoû - 22:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyJeu 1 Juil - 13:39

vraiment beau.

mais on dirait un peu un poeme ^^
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Lola
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyJeu 1 Juil - 13:41

Je sais. Une de mes amies m'a dit que c'était mystérieux. Je sais pas, j'aime bien. ^^
Mais je ne sais pas ce qu'il va leur arriver, je n'y ai pas réfléchit.
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyJeu 1 Juil - 20:27

Pas grave. C'est joli quand même. Surtout le début que j'apprécie...
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Lola
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyVen 2 Juil - 18:25

Merci, ça me fait plaisir...^^
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyVen 16 Juil - 22:08

De rien, c'est normal, c'est tellement joli...
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Jasper
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptySam 17 Juil - 9:57

J'aime beaucoup Very Happy
L'histoire est entrainante, mais des fois (surtout au début) on se lasse un peu des répititions, mais sa reste lerger ^^
Sinon je trouve que c'est beau, tout simplement.

Bises les loups.
Ps : Edite le titre, et enlève "nulle?" Wink
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Lola
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptySam 7 Aoû - 20:06

Oh merci cest choux! J'ai écris un peu plus pour ceux que ça intéresse! Et j'ai fait de spoèmes en vacances! Pleiiiins!

Tu es passée,
Sans mot dire,
Et n’as laissé,
Qu’un souvenir.

Je ne t’aie aperçue,
Qu’un instant,
Je ne t’ai vue,
Qu’un moment.

Pourtant, tu étais belle,
Près de la lune,
Des comme toi, il n’y en a qu’une,
Douce comme le miel.

Dans ton ciel, le tien,
Tu y étais,
Mais si vive, tu y vivais !
Que je n’ai eu temps de rien.

Toi, princesse des cieux,
Toi, enfant de la nuit,
Toi, Etoile Filante

Ca, c'était pour mon père! Il disait qu'il fallait faire un poème sur les étoiles filantes! (on les a obsrvés depuis le ciel d'Espagne!)

Il y a des fois,
Va-t-on savoir pourquoi ?
L’inspiration ne se fait pas.

On a beau chercher,
Sa tête creuser,
Rien, rien, rien, on a trouvé !

On regarde par la fenêtre,
Pour être ou ne pas être,
Pour trouver sur une feuille quoi mettre.

Mais rien !
Du soir au matin,
La stylo reste, sans vie, dans mes mains.

Et la feuille, pauvre feuille !
Reste blanche,
Et moi assise sur le seuil,
Mains sur les hanches,
A chercher, fouiller,
Pour ne rien inventer.

Alors voilà,
Quand l’inspiration ne se fait pas,
Trouve quelques rimes comme moi,
Et te voilà avec un poème sous le bras !

Le suivant:

Donne-moi l’espoir
Juste un soir
Donne-moi l’amour
Juste un jour
Donne-moi une chance
Juste une chance
D’aimer.

Donne-moi des rires
Un sourire
Donne-moi des pleurs
Un malheur
Donne-moi l’envie
Une envie
D’aimer.

Donne-moi un bisou,
Dans le cou,
Donne-moi un cri,
Grand ou petit,
Donne-moi la fleur,
Délicate comme mon cœur,
Fleur d’amour,
Aimer.

Donne-moi ta main,
Juste un matin,
Laisse-moi te voir,
Juste un soir,
Pour t’aimer.

Donne-moi un mot,
Petit ou gros,
Donne-moi ton cœur,
Mon vrai bonheur
Toi.

Voilà déjà! Je poste les uatres après
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptySam 7 Aoû - 20:10

sorry pour le double poste!

pour tous les racistes!

Blanc et noir,
Noir et blanc,
Est-ce si important ?

Jaune ou vert,
Petit ou grand,
Est-ce si important ?

Gros, mince,
Chevelus ou sans cheveux,
Est-ce si important ?

Femme, homme,
Homme ou femme,
Est-ce si important ?

Pourquoi moi j’y arrive,
A oublier les différences,
Et pas vous ?
Mais, après tout,
Me diriez-vous,
Est-ce si important ?

Laissons-les mourir,
Laissons-les périr,
Laissons-les dans la misère,
Ceux différents de nous.
Car, après tout,
Me diriez-vous,
Sont-ils si important ?

vâla!

celui-là je l'aime pas trop:

Est-ce que j’ai rêvé ?
Cette fille.
Elle était triste.

Est-ce que j’ai rêvé ?
Personne ne l’aide.
Elle pleure.

Est-ce que j’ai rêvé ?
Je m’approche d’elle.
Elle me regarde.

Est-ce que j’air rêvé ?
Cette fille.
Elle me sourit.

Est-ce que j’ai rêvé ?
Je lui parle.
Elle écoute.

Est-ce que j’ai rêvé ?
Il a suffit d’un tout petit geste
Et elle sourit.

Pourtant, elle est blanche,
Et moi noir.
Est-ce que j’ai rêvé ?
C’était de la discrimination.

suivant:

J’ai cru voir un ange, qui me regardait.
J’ai cru voir un ange, qui demandait de l’aide.
J’ai cru voir un ange, sortir de nulle part.
Mais je l’ai ignoré.

J’ai cru voir un ange, qui me souriait.
J’ai cru voir un ange, qui caressait ma joue.
J’ai cru voir un ange, me consoler.
Mais je l’ai ignoré.

J’ai cru voir un ange, voler dans le ciel.
J’ai cru voir un ange mourir.
J’ai cru voir un ange pleurer.
Mais je l’ai ignoré.

Cet ange, c’était toi.
Mais à présent, tu n’es plus,
Alors que je voulais profiter de toi.
Tu as été là quand j’en avais besoin,
Et moi je n’étais jamais là.
Car je t’ai ignoré.

Dors, mon ange, dors.
J’espère que là où tu te trouves, tu es bien.
J’espère que là où tu te trouves, je ne te verrai plus.
J’irai en enfer.
Car je t’ai ignoré.

Je t’aime.

encore!

Un rêve,
C’est doux au toucher,
Mais dur à saisir.

Un rêve,
C’est beau quand on y pense,
Mais moche quand on l’oublie

Un rêve,
C’est tout,
Et pourtant c’est rien,

Un rêve,
C’est toi,
C’est eux.

Un rêve,
On l’aime,
Ou pas.

Un rêve,
Dans l’homme,
En lui.

Un rêve,
En l’homme,
Qui se tait
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptySam 7 Aoû - 20:32

Ah non! Encore!

Un souvenir est quelque chose qui s'efface,
Mais qui laisse des traces.

Un souvenir est quelque chose de sucré, de salé,
D'amer ou sans goût,
Qui laisse une marque dans le palais.

Et toi, te souviens-tu de moment, de cet instant?
Te souviens-tu d'elle où de lui?

Un souvenir est quemque-chose de personnel ou de commun,
Mais dans tous les cas,
Il se garde précieusement.

Un ti texte:

Vais-je mourir? Je vois des anges. De beaux anges. Ils ont l'air calme. Si calme. La mort, est-ce si paisible?
Je ne sais pas.Mais je suis bien. Je devrai avoir mal, souffrir, mais non.
Je suis bien. C'est étrange. Calme, sereine. Est-ce comme ça, la mort? Pourquoi a-t-on si peur de mourir? On ne veut pas mourir, pensant que c'est horrible.
Mais on est bien. Terriblement bien. Ca en fait peur.
Je ressens une sorte de paix en moi. Une paix comme je n'en ai pas eu depuis longtemps. Fini les problèmes, fini les larmes, la peur.
La Mort s'approche, avec sa faux et ses anges. On l'imagine laide, la mort. Mais elle est belle. Epouvantablement belle. Elle porte le visage de la personne que j'aime le plus au monde, comme pour apaiser l'idée de devoir la quitter.
Je t'aime mon amour. Tu vois? Je suis bien. Tu me rejoindras? Pas maintenant, c'est trop tôt. Tu dois encore vivre. Mais je t'attendrais. Pour toujours. Je te le promets.
La Mort me sourit, me rassure. Un battement de coeur, pour tous les bons moments que j'ai vécu. La Mort me prend dans ses bras.
Tu es si beau, quand tu souris. A-t-elle le droit d'emprunter to visage? Lui as-tu donné l'accord?
Un autre battement de coeur, plus faible, pour mes seize années passées. La Mort me montre tous ses gens autour de moi, retenant leurs larmes. Ils savent que je vais mourir. Ils ne la voient pas? Elle est si belle. La Mort...
Je la caresse du bout des doigts. Elle me laisse un instant de répit.
Je sais que se sera ma dernière phrase. Il faut qu'elle soit belle.Mais je n'ai pas d'idées. Alors, j'ouvre la bouche et un flot de paroles se déverse:
-Adieu. Nous nous reverrons un jour... Adieu. Je vous attends. Mais ne soyez pas trop pressés.
La Mort sourit. Et, lentement, elle glisse sa faux sur moi. Je vous regarde tous. Maman, papa, toi. Et tous les autres. Ca ne fait pas mal. C'est étonnement doux. Les deux anges m'observent, me sourient.
Un dernier battement de coeur, pour vous. Parce-que je vous aime.

Vâlaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptySam 7 Aoû - 20:39

C'est vachement beau!!! J'adore particulièrement ton petit texte. Il m'a émue jusqu'aux larmes. Bravo, vraiment.
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptySam 7 Aoû - 20:41

Merci! J'adore ton nouveau avatar!
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptySam 7 Aoû - 20:41

C'est gentille Azulia qui me l'a fait!!!
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptySam 7 Aoû - 20:48

Hit ne fait plus...?
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyLun 9 Aoû - 2:08

Bon j'adore !! Que ce soit ton histoire, tes poèmes ou ton texte à la fin, tu écrit super bien !!!
*Comprend pas pourquoi il a pas encore laisser son avis*

Bref j'aime beaucoup la façon que tu écrit et surtout continue comme ça !!!!
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyLun 9 Aoû - 20:39

Merci! Vosu me faites tous rougir!
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyMer 11 Aoû - 22:08

J'ai tout édité!!! Pour l'histoitre!
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyJeu 12 Aoû - 13:35

Très jolie, cette suite!
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptySam 11 Sep - 17:13

Je regarde le ciel, les nuages semblent formés ton visage. Si je regarde les étoiles, elles forment ton nom. Quand je regarde la mer, ta voix me parvient à chaque roulement des vagues. Et quand je suis dans l’herbe, les fleurs semblent me dévoiler ton parfum.
J’entend ton rire dans le vent, ton sourire dans une vitrine.
Dans mon lit, tes bras m’entourent, et dans mes rêves, tu me voles un baiser. Les policiers devraient te poursuivre pour m’avoir ainsi voler mon cœur. Mais cupidon leur a prévenu que ce genre de vol arriverait souvent, qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Alors les policiers ont hoché la tête, et sont passés à autre chose.

Mon stylo écrit ton nom, et si je ferme les yeux, je peux te voir écrire le mien. Et si je ferme les yeux encore plus fort, je peux sentir ton souffle sur ma nuque. Et si je me perds dans le marrons de tes yeux, je ne retrouve pas un sourire, je ne retrouve pas un soleil, mais mon visage. Ton sourire reflète le mien. Ta joie s’emmêle à la mienne, ta tristesse se mêle à la mienne, toutes nos émotions s’entremêlent pour ne former qu’une et une seule émotion : l’amour.

Alors, je me laisse devenir ange, pour m’envoler auprès de toi, nous ferons des loopings à travers les nuages, nous écrirons « je t’aime» en grand dans le ciel, pour être surs que tout le monde le sache ; nous danserions aussi avec les hommes et les femmes disparus. Ma grand-mère, par exemple. Nous danserions avec elle, et je lui montrerai que j’arrive à être heureuse, malgré la souffrance qu’elle a laissée derrière elle, à sa mort.

Nous descendrions ensuite sur terre, et j’écrirai ton nom en grand sur une plage. J’écrirai [Lui] avec tout l’amour dont je dispose.
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyDim 12 Sep - 20:19

C'est super beau!!!!
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyDim 12 Sep - 20:23

merci!! Embarassed
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptySam 18 Sep - 12:09

J'adore !!!! C'est super beau !!!!!!
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptySam 18 Sep - 12:32

Merci!^^
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MessageSujet: Re: L'écrivain...nulle?   L'écrivain...nulle? EmptyMer 20 Juil - 21:32

Oublier.
Les choses murmurées.
Oublier.
Les moments passés.
Oublier…


Elle marchait dans la rue, les joues humides. Que devait-elle faire, au juste ? Tout lui semblait perdu…Tout lui semblait fini, toutes choses lui semblaient futiles. Elle avait perdu le goût des choses, de la vie. Pour un simple garçon…
Un homme qui lui avait promis la lune, alors qu’il ne savait même pas où trouver les étoiles…
Il lui avait promis un amour éternel, mais ne semblait même pas connaître les valeurs de ce mot.
Il était tout pour elle. Il faisait partie d’elle…
Alors, comment devait-elle réagir, face à cela ? Comment devait-elle réagir, alors que ce tout qu’il formait avec elle devenait un rien ?
La vérité, c’est qu’elle ne savait plus que faire. Sauf une seule chose, qui serait peut-être l’idée la plus idiote du monde, mais qui, pour elle, lui semblait la plus belle, appropriée à la situation. La Mort.

-On m’a appelée ? fit une voix derrière elle.

La jeune fille se retourna. A travers ses larmes, un pauvre sourire se dessinait.

-Il semblerait…répondit-elle.

La Mort sourit en retour. Mais d’un large sourire, qui ferait peur à n’importe qui.

-Et que me vaut cet honneur ?

-Un homme…

-Oh.

Elle semblait déçue. La demoiselle la regarda avec surprise, dévisageant son visage si parfait. Qui pourrait croire qu’une si belle personne représentait la Mort ? Ses traits semblaient forger par les mains du plus grand artiste, et sa voix était aussi pure que le murmure d’une rivière. Impressionnant, il n’y avait pas d’autres mots.

-C’est si courant. Dommage.

Elle ne lui répondit pas. Qu’elle fasse donc son travail, et la laisse se reposer en paix. Si elle voulait effectuer une mort légendaire, elle allait devoir aller ailleurs…

-Bien alors ! dit soudainement la Mort. Comment souhaites-tu…

-Peu importe. Qu’on en finisse. Et rapidement.

-Tu sembles sure de toi.

-Oui, c’est vrai. C’est peut-être précipité, mais je ne sens pas le courage de continuer. Comment veux-tu ? Il était tout ce dont j’avais toujours rêvé, tout ce dont j’avais toujours désiré. Il était ma lumière du jour, mes étoiles de la nuit. Il me prodiguait un bonheur total, rien que le fait de le savoir dans la même pièce que moi, j’étais comblée. Et maintenant, il s’en va. Maintenant, ma vie m’est enlevée, et je ne peux continuer. Je ne peux tout simplement pas.

-Mais tu rateras tellement de chose. Il y en a d’autres, tu sais… ?

-Je croyais que la Vie était ton ennemie. Fais ton travail, et laisse-moi.

-Bien.

La Mort s’approcha de la jeune fille. Doucement, elle chassa les cheveux du coup de la fille, et fit apparaître une faux, comme par magie. Elle caressa le coup de la jeune fille avec celle-ci. Une perle de sang coula, pareil à ses larmes qui coulaient à présent, abondantes.

-Je te laisse une dernière chance. Es-tu sur de ce que tu vas me faire faire ?

-Oui.

Un simple mot, chargé de promesses de mort. Un simple mot, pourtant si puissant.
La Mort leva sa faux au dessus de sa tête.

Oublier.
Les choses murmurées.
Oublier.
Les moments passés.
Oublier…



Non, je ne ferais pas comme elle. Je ne vais pas en finir avec ma vie, si stupidement. Oui c’est vrai, il était tout pour moi, je l’aimais comme Juliette aime Roméo…Et je l’aime encore, toujours.
Je lui ai promis d’être heureuse. Je lui ai promis de ne plus être triste, ou du moins essayer. Et bien que se sera dur, je le ferais. Parce-que je suis une fille d’honneur, et ne supporte pas de briser une promesse…C’est aussi simple que cela.
‘On oublie jamais rien…On y pense juste un peu moins’.
J’ai lu cette citation une foi, qui m’a tout de suite plue. C’est tout à fait cela. J’y penserai juste un peu moins…Peut-être qu’à travers mon sourire, il y aura des larmes. Peut-être. Il me faudra du temps, pour être à nouveau totalement heureuse, même si aujourd’hui ça va beaucoup mieux. Oui, ce n’est pas en une semaine que je serais la Camille d’il n’y a pas si longtemps…
Mais je ferais un effort. Je le jure.
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