Départ

Jeune Faël Messages : 449

Cela faisait plusieurs jours qu’Azulia était en ville, plus précisément en notre belle capitale de Al-Jeit. Elle avait pensé s’y arrêter seulement une ou deux journées mais elle avait besoin d’argent.

En effet, la jeune faëlle ayant quitté les siens, elle se devait de gagner de l’argent afin de se payer de quoi manger. Elle n’aimait pas trop cela, ce qui lui plaisait c’était de parcourir le monde; c’est pour cela qu’elle avait repoussé au maximum le moment tant craint où elle devrait de nouveau travailler. Ce moment était arrivé il y a 6 jours, elle n’avait plus un sou.
Elle avait cherché durant plusieurs heures un endroit où ses services seraient appréciés avant de tomber sur cette auberge. Une serveuse y était cherchée de toute urgence.

Azulia avait l’habitude de faire le service, c’était un métier où elle était appréciée essentiellement pour sa jolie plastique. Etant faëlle sa ligne était irréprochable, ses formes bien placées, et son visage fort agréable à regarder.

A peine entrée dans l’auberge, elle s’était dirigée vers le bar, avait proposé ses services et s’était vue embauchée en quelques secondes. Une heure plus tard elle était déjà en train de servir.

Si elle était restée aussi longtemps à faire ce travail cette fois ci, c’est qu’elle était bien payée et avait sympathisé avec une autre des serveuses.

Ce jour là, son service prenait fin. Habillée d’un corset vert et marron soulignant joliment sa taille fine, des fils en cuirs entourant ses avants bras, un short également de cuir qui laissait apparaître la plus grande partie de ses jambes. Elle ne portait pas de chaussures, étant habituée au contact rugueux de la terre et des cailloux. Ses cheveux descendaient en cascade derrière son dos, quelques mèches rebelles reposant sur ses épaules et passant devant son visage. Elle les laissait libres afin qu’ils cachent ses oreilles pointues, non qu’elle n’en soit pas fière mais elle préférait que l’on ne se rende pas tellement compte qu’elle était une faëlle.

Elle servait tout juste la dernière table quand un homme quelque peu éméché l’attrapa par la taille et commença à la serrer contre lui. Son haleine pestilentielle lui fouettait le visage et ses mains se faisaient baladeuses en à peine un quart de seconde. Son rire gras résonnait à ses oreilles comme une insulte, elle avait beau être faible parmi les faëls, elle n’était pas un objet, et était loin d’être si faible que cela entourée du commun des mortels.

Elle se prit au jeu de l’homme, se serra un peu plus fort contre lui, approcha son visage de l’oreille de l’homme lui murmurant quelques menaces en langue faëlle qu’il ne comprit pas. Tourna autour de lui sensuellement et félinement, telle une lionne cherchant sa proie, posa ses mains sur ses épaules. L’inconnu n’y comprenait pas grand chose mais cela n’était pas pour lui déplaire croyant certainement que son charme, qu’il n’avait d’ailleurs pas, avait séduit Azulia.

L’homme étant dos à elle Azulia put ainsi prendre le poignard attaché à sa ceinture sans être démasquée. Elle le posa doucement sur le cou de son inattendu divertissement. Il n’avait rien vu venir, et se retrouvait à présent à sa merci.

-Maintenant tu vas payer les 13 verres que tu as pris ce soir, et tu vas tranquillement t’en aller.

Elle avait dit cela sur un ton calme, même pas menaçant. Mais l’homme n’avait pas le choix, le poignard touchant dangereusement la veine jugulaire, un geste agressif de sa part et ce serait la mort. Il lui donna l’argent demandé, la suivit jusqu’à la porte, le poignard le menaçant toujours et partit.

Rentrant de nouveau dans l’auberge, quelques regards se tournèrent vers elle, regards peu attentifs. Sauf un, auquel elle ne prêta que peu attention, elle y prêta si peu attention qu’elle ne remarqua même pas si il s’agissait d’un homme ou d’une femme.

Azulia se rendit derrière le comptoir, croisa Lylianna la jeune serveuse avec qui elle avait sympathisé, jeune fille de 15 ans à peine, cheveux noir de jais, les yeux bleus aussi clairs que l’azur. Cette demoiselle un peu perdue dans la vie.

-Tu t’es encore faite aguichée? Dit Lylianna riant presque tellement elle était habituée à ce genre de situation.

-Je n’appelle pas ça se faire aguicher, c’est une approche un peu trop directe pour qu’on la nomme ainsi. Toutefois, je ne suis pas sure qu’il recommence de si tôt.

On entendait un léger rire dans la voix de la faëlle. Elle parlait en effet parfaitement le français ayant vécu ses deux dernières années parmi eux. L’attitude des clients qu’elle servait commençait à l’énerver, ce n’était pas vraiment un problème puisqu’elle avait décidé de reprendre la route dès le lendemain matin. Elle en informa Lylianna. La jeune fille sensible de nature ne put empêcher les larmes de monter dans ses yeux. Toutefois elle ne chercha ni à retenir Azulia ni à comprendre pourquoi elle partait si rapidement.

-Où pars-tu? Tu comptes aller loin? Dit la jeune serveuse d’un ton légèrement paniqué.

-Ne t’en fais pas Lylian’ je repasserai te voir dès que je reviens dans la région. Quand à l’endroit où je me dirige je ne le connais pas encore, je crois que je vais laisser Saray décider pour moi.

Saray était la jument d’Azulia, une jument venant des terres faëlles, plus rapide qu’un grand nombre des chevaux des terres humaines. Elle avait développé un grand attachement pour l’animal et la laissait parfois décider de sa route.
Décidant qu’elle en avait révélé assez Azulia prit Lylianna dans une dernière étreinte.

Elle se dirigea rapidement près de l’aubergiste afin de se faire payer sa journée, prit l’argent qu’elle fourra rapidement dans sa bourse, vérifia que son poignard était correctement attaché à sa ceinture.
Elle s’arrêta ensuite à l’écurie, y récupéra Saray après avoir récupéré son arc et ses flèches. La jument ne portait en effet aucune selle, étant faëlle elle avait appris à la monter ainsi.

Posant une main sur le dos de Saray elle avança lentement, repassa devant la porte ouverte de l’auberge. Quelques mètres après avoir dépassé la porte elle se fit héler par une personne derrière elle. Une personne qui venait à peine de sortir de l’auberge, cette même personne qui avait porté attention à son altercation dans l’auberge et qui avait éventuellement entendu sa discussion avec Lylianna qu’elle n’avait pas tenté de dissimuler par quelconque chuchotements.

Elle se retourna et se retrouva face à l’inconnu.

[HRP: comme vous avez compris, c'est ouvert à tous, n'ayant pas précisé grand chose sur l'inconnu, cela peut être n'importe lequel d'entre vous.]

Tamina était revenue à Al-Jeit depuis un mois. Sa vie avait repris un cours normal avec le retour de ses parents, mais elle commençait un peu à s'ennuyer. Elle se trouvait actuellement dans une auberge assez tranquille où elle sirotait une orangeade bien fraiche lorsqu'elle aperçut un homme tenter de séduire une des serveuses. Après s'être rapprochée de lui, la jeune fille sortit un poignard et le plaqua contre la gorge de cet homme impertinent. Tamina était assez près pour entendre ce qu'elle lui dit.

-Maintenant tu vas payer les 13 verres que tu as pris ce soir, et tu vas tranquillement t’en aller

Tamina sourit. L'homme s'était fait prendre au piège et était bien obligé d'obéir. Il paya et parti. La jeune fille retourna à l'intérieur et Tamina la détailla. Elle était assez grande, elle avait la peau claire, bien que bronzée, et des cheveux châtains avec des reflets roux. Elle avait également de beaux yeux verts et paraissait avoir à peu près le même âge qu'elle. Elle était assez jolie et Tamina pensa qu'elle devait avoir ce genre de «problèmes» régulièrement. Elle la vit se diriger vers le comptoir ou se trouvait la deuxième serveuse qui visiblement avait beaucoup apprécier le spectacle.

-Tu t’es encore faite aguichée?

Encore. Tamina avait eut raison. C'était courant.

-Je n’appelle pas ça se faire aguicher, c’est une approche un peu trop directe pour qu’on la nomme ainsi. Toutefois, je ne suis pas sure qu’il recommence de si tôt.

Tamina rit discrètement. Cette jeune fille lui plaisait beaucoup. Bizarrement, son sens de l'humour lui rappelait les faëls. Elle se mit alors à discuter avec son amie. Tamina écoutait mais elle n'appelait pas ça de l'indiscrétion car tout le monde pouvait les entendre. Elles ne chuchotaient pas. La jeune fille avait l'intention de quitter la ville demain et à cette annonça son amie laissa coule ses larmes.

-Où pars-tu? Tu comptes aller loin?

-Ne t’en fais pas Lylian’ je repasserai te voir dès que je reviens dans la région. Quand à l’endroit où je me dirige je ne le connais pas encore, je crois que je vais laisser Saray décider pour moi.

Tout en se demandant qui était Saray, Tamina vit la jeune fille se diriger vers l'aubergiste, récupérer son paiement de la journée et sortir. Tamina prit une décision. Elle allait lui proposer de voyagé avec elle. Elle commençait à s'ennuyer et vu que les routes étaient assez dangereuses, voyager à deux est toujours plus sûr. D'autant plus que Tamina était une dessinatrice et savait tirer à l'arc. Elle pourrait peut-être lui être utile. Elle laissa quelques pièces sur la table et sortit. C'est alors qu'elle vit la jeune fille sortir de l'écurie. Tamina la héla et lui adressa son plus beau sourire.

- Bonjour! Excusez-moi de vous déranger alors que vous êtes sur le point de partir. J'ai beaucoup apprécié la petite correction que vous avez donné à ce type. C'était drôle dans un certain sens.

Elle fit une pause le temps de voir si elle n'embêtait pas la jeune fille. Apparemment non. Elle poursuivit.

- Je m'appelle Tamina. J'ai entendu que vous aviez l'intention de voyager et je me demandais si vous accepteriez que je vous accompagne?

Avec le recul, Tamina se demandait si elle n'avait pas été un eu audacieuse. La jeune fille allait peut-être refuser. Mais elle ne semblait pas antipathique.

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Azulia était immobile, sa jument à ses cotés toujours aussi calme, calquée sur l’humeur de sa maitresse. Les yeux fixés droit devant se posant sans hâte sur la personne qui venait de la héler. L’inconnue se trouvait devant elle.

Jeune femme blonde, ses yeux étaient d’un bleu très clair. Elle aurait pu lui faire penser à Lylianna mais elle était totalement différente, hormis la différence d’âge elle ne semblait pas aussi naïve que la serveuse.
Sa peau était incroyablement bronzée ce que se mit à lui envier secrètement Azulia qui avait toujours rêvé d’avoir un joli teint halé semblable à celui des siens.
Elle n’eut pas le temps de la détailler plus que la jeune fille commença à lui parler.

- Bonjour! Excusez-moi de vous déranger alors que vous êtes sur le point de partir. J'ai beaucoup apprécié la petite correction que vous avez donné à ce type. C'était drôle dans un certain sens.

Ainsi c’était elle, la personne qui l’avait observée durant l’altercation.
Le sourire de l’inconnue était éblouissant de sincérité ce qui obligea Azulia à croire chacune des paroles que venait de lui offrir la jeune femme.

Il était vrai qu’elle était sur le point de partir mais elle avait tout son temps, la faëlle n’était jamais pressée par rien. Elle abandonnait volontiers quelconque tache qu’elle était en train d’effectuer pour se diriger vers une autre qui lui tenait plus à cœur.

Les félicitations de la jeune femme lui décrochèrent à peine un sourire, en effet ce genre d’altercation étaient devenues fréquentes et se débarrasser de ses hommes aux hormones en ébullition était devenu une telle habitude qu’elle en retirait fort peu de plaisir. Toutefois il arrivait parfois qu’un homme plus habile que les autres tente sa chance avec plus de succès que les autres, c’était rare mais il lui était déjà arrivé de succomber le temps d’une nuit au charme de certains d’entre eux.
Il lui était également arrivé d’avoir à faire à plus fort qu’elle, elle avait plusieurs fois déjà failli être violée mais elle restait sans cesse sur ses gardes et le premier instant de faiblesse de l’agresseur se voyait à chaque fois récompensé d’une blessure grave qui l’obligeait à arrêter toute tentative.
Non, elle n’avait jamais tué un être humain. Elle ne savait pas si elle le pourrait.

Azulia ne savait pas pourquoi elle se remémorait tout ces souvenirs, surement parce que l’inconnue était la première à lui parler de cela. Et que pour la faëlle ce qui avait paru drôle à la femme aux yeux bleus résonnait comme une sonnette d’alarme lui promettant qu’un jour elle se ferait avoir.

Elle regarda la jeune fille dans les yeux, elle se doutait qu’elle avait autre chose à dire. Ce geste devrait l’encourager à parler.

- Je m'appelle Tamina. J'ai entendu que vous aviez l'intention de voyager et je me demandais si vous accepteriez que je vous accompagne?

Elle ne trouva pas que Tamina était indiscrète ou trop curieuse, cela semblait naturel à Azulia que les gens veuillent accompagner dans les voyages les personnes seules.

Toutefois elle tenait à prévenir la nouvelle venue dans quoi elle voulait s’engager.

-Vois-tu Tamina, ta présence ne me dérangerait pas, au contraire. Toutefois il faut que tu saches que je ne sais où je vais aller, et que je ne respecte pas les règles habituelles de voyage. Nous dirons pour faire simple que j’ai l’habitude de dormir en communion avec la nature, pas d’auberge ni de tente en ce qui me concerne. Mes haltes peuvent être également étranges, voyager la nuit me plait également cela m’arrive donc fréquemment.

Azulia tutoyait Tamina, elle n’allait pas commencer à vouvoyer les gens, cela deviendrait trop étrange selon elle. Elle allait certainement faire fuir la sympathique jeune femme avec ses bizarreries, ce n’était pas ce qu’elle cherchait, mais la franchise était nécessaire.
Elle se rendit soudain compte qu’elle avait oublié un dernier détail.

-Je m’appelle Azulia.

Le nom avait été lancé comme un cheveu sur la soupe, mais des présentations plus complètes ne lui semblaient pas nécessaires tant que Tamina n’aurait pas accepté ses conditions.

Il y eut soudain un bref coup de vent, faisant se déplacer les cheveux de la faëlle. Ses oreilles pointues furent mises à découvert durant quelques secondes. Elle vit dans le regard de la jeune fille qu’elle l’avait remarqué… Elle savait ce qu’elle était.

La discussion risquait d’être fort intéressante par la suite, une faëlle se trouvant en ville, se retrouvant même à occuper le poste de serveuse… ce n’était pas courant, voir même quasi inexistant. Les questions allaient fuser, elle en était certaine.

-Vois-tu Tamina, ta présence ne me dérangerait pas, au contraire. Toutefois il faut que tu saches que je ne sais où je vais aller, et que je ne respecte pas les règles habituelles de voyage. Nous dirons pour faire simple que j’ai l’habitude de dormir en communion avec la nature, pas d’auberge ni de tente en ce qui me concerne. Mes haltes peuvent être également étranges, voyager la nuit me plait également cela m’arrive donc fréquemment

Sa présence ne la gênait pas. Elle lui avait décrit sa façon de voyager et Tamina trouvait que qu'Azulia était très.... naturelle. Tamina n'avait pas d'autres mots. Cependant ce voyage ne la faisait pas reculer. Après tout, elle avait voyagé avec un pirate. Un pirate assez sympa mais tout de même.... Et Azulia l'avait tutoyer directement, ce qui lui semblait favorable. Et puis si voyager la nuit la fatiguait trop, elle pourrait toujours dormir sur sa selle. Mais la jeune fille se présenta.

- Je m'appelle Azulia.

Tamina trouvait que c'était un joli prénom. Soudain, un coup de vent passa, soulevant les cheveux d'Azulia, révélant des oreilles pointues! Le bref moment de surprise passé, Tamina sourit. Il lui semblait avoir reconnu le sens de l'humour des Faëls, après tout, elle en avait déjà rencontré. Mais si Azulia était une faëlle, pourquoi était-elle ici, et surtout, comment s'était-elle retrouvée à être serveuse?

- Tu es une faëlle. Il me semblait bien que j'avais reconnu ton sens de l'humour tout à l'heure avec ton amie, sans vouloir te vexer. Excuse moi mais qu'est ce qu'une faëlle fait ici et pourquoi travaillais-tu en tant que serveuse dans cette auberge? J'ai déjà rencontré des faëls quand j'étais plus jeune et si beaucoup de représentants de ton peuple sont déjà venus en Gwendalavir, ils n'y ont jamais travaillé.

Tamina était étonnée, mais se gardait bien de juger. On rencontrait toute sorte de gens, elle était bien placée pour le savoir. Elle vit Azulia réfléchir une seconde avant de lui répondre.

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- Tu es une faëlle. Il me semblait bien que j'avais reconnu ton sens de l'humour tout à l'heure avec ton amie, sans vouloir te vexer. Excuse moi mais qu'est ce qu'une faëlle fait ici et pourquoi travaillais-tu en tant que serveuse dans cette auberge? J'ai déjà rencontré des faëls quand j'étais plus jeune et si beaucoup de représentants de ton peuple sont déjà venus en Gwendalavir, ils n'y ont jamais travaillé.

Ainsi la jeune Tamina connaissait ceux de son peuple… C’était une rencontre très intéressante, peu de personnes connaissaient des faëls plus que la caractéristique d’oreilles pointues et des aptitudes au tir à l’arc. Or Tamina semblait en connaître beaucoup, allant même jusqu’à l’humour faël.

Azulia voyait bien que Tamina était étonnée, mais au delà de l’étonnement elle voyait que la nouvelle était intéressée par son histoire, qu’elle aimerait comprendre. C’est ce qui poussa Azulia à raconter brièvement, sans entrer dans les détails, sans aller jusqu’à la faire entrer dans son jardin d’intimité, simplement raconter l’histoire en surface, en toute objectivité.

Elle regarda Tamina droit dans les yeux, s’attacha les cheveux en queue de cheval, montrant ainsi ses oreilles, faisant ainsi comprendre que la personne qui parlait à présent était Azulia la faëlle, celle qui malgré tout était fière d’être faëlle.

-Tamina, il faut que tu saches que les faëls n’aiment pas être trop vus par les humains, ils n’adhèrent pas à leur façon de voir la vie. Toutefois, je pense que tu dois déjà le savoir étant donné que tu as l’air de bien les connaître. Viens, allons nous asseoir près de cette fontaine, Saray ma jument à besoin de se désaltérer.

Elle se dirigea près de la fontaine accompagnée de Tamina et Saray. Ici il faisait bien plus frais, l’humidité rafraichissant l’atmosphère. Azulia trempa sa main dans l’eau fraiche, la ressortit regardant brièvement les gouttes couler lentement le long de son bras. Les gouttes lui rappelaient le jour où elle était partie de chez les faëls, ce jour là où le tonnerre grondait et où la pluie tombait averse, où les mêmes gouttes tombaient retentissantes sur sa peau claire.

-Je n’ai jamais été une faëlle comme les autres. Simplement plus faible que les miens, moqueries et honte ont eu raison de moi. Je suis partie et cela fait deux ans que je parcoure Gwendalavir. Mais ici, pour manger, il me faut de l’argent. Alors je prend les petits boulots quand ils se présentent à moi. Quelques jours de travail me permettent généralement de passer le mois tranquille.

Elle n’était pas entrée dans les détails comme elle se l’était promis. Ne racontant ni sa souffrance, ni sa solitude, ni la honte qu’elle ressentait à être si inférieure, ni la honte qu’elle avait lorsqu’elle pensait à sa lâcheté en quittant son peuple. Toutefois, on devait voir dans ses yeux combien l’épreuve l’avait marquée. Les quelques larmes qu’elle avait retenues en se rappelant de cela devaient se remarquer à ses yeux vitreux.

Elle se reprit rapidement, cachant sa tristesse en caressant Saray. Le sourire lui revenant instantanément elle attendit la réponse de Tamina. Elle attendit sa réponse et lui fit un signe de la tête pour l’encourager elle aussi à raconter son histoire, ou tout du moins une partie de sa vie à elle.

Elles étaient assises près d'une fontaine. Tamina regarda Azulia tremper légèrement sa main dans l'eau claire. Elle fixa quelques secondes les gouttes coulant sur sa peau, les yeux dans le vague, comme plongée dans ses souvenirs, avant de résumer brièvement sa vie.

-Je n’ai jamais été une faëlle comme les autres. Simplement plus faible que les miens, moqueries et honte ont eu raison de moi. Je suis partie et cela fait deux ans que je parcoure Gwendalavir. Mais ici, pour manger, il me faut de l’argent. Alors je prend les petits boulots quand ils se présentent à moi. Quelques jours de travail me permettent généralement de passer le mois tranquille.

Tamina pouvait discerner une souffrance dans les yeux vitreux d'Azulia. Il était évident qu'elle retenait quelques larmes, mais elle se reprit rapidement, et un sourire illumina son visage. Azulia la regarda dans les yeux et hocha la tête, l'invitant sans doute à répondre et lui donner quelques information sur sa propre vie. Tamina hésita quelques secondes, n'ayant pas très envie de se remémorer certains moments de sa vie qui lui faisait encore mal... Mais elle releva le menton en se disant qu'il y avait quand même pire que raconter. Elle commença.

- Je comprend. En ce qui me concerne, je suis née à Al-Vor et petite déjà, je me promenais souvent en cachette de mes parents dans la forêt de Baraïl. C'est là que j'ai rencontré des Faëls. Ils avaient beaucoup apprécié mon état d'esprit et ils m'ont appris l'escalade et le tir à l'arc. Aujourd'hui, mon niveau est assez bon, sans me vanter. En revanche, à l'âge de 10 ans, mes parents ont disparus et je suis allée habiter chez mon oncle et ma tante. À 16 ans donc assez tôt, mon pouvoir de dessinatrice s'est révélé. Je suis venue à Al-Jeit où je suis rapidement devenue très bonne. Maintenant, je suis professeur à l'Académie, ajouta t-elle avec un petit sourire en coin.

Mais son sourire s'estompa un peu lorsqu'elle se remémora les derniers évènements qui lui était arrivé. Mais elle secoua la tête et reprit.

- Le mois dernier, j'avais décidé de rechercher activement mes parents. J'ai découvert qu'il avaient été enlevé par des pirates. J'ai été très éprouvée par cette découverte mais avec l'aide d'un pirate assez... sympathique si on peut dire... je les ait retrouvé sur l'Archipel Aline. Malheureusement, lui, n'a pas survécut, mais il à dit que c'était mieux comme ça. Maintenant, depuis un mois, je suis revenue à la capitale où j'ai retrouvé une vie plutôt normale. Mais, je crois que cette aventure m'a légèrement changée et maintenant, je m'ennuie avec peu, fit Tamina en souriant.

Elle baissa les yeux vers la fontaine à son tour et fit tourner sa main dans l'eau. La fontaine envoyait des jets du centre du bassin vers les extérieurs par trois points de lancement, faute d'un meilleur terme. Tamina s'immergea dans les Spires et imagina que l'eau qui atterrissait dans le bassin reparte par petits ponts tout autour de la fontaine. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, on avait l'impression qu'il y avait un petit ballet dans le bassin. Il resta en place quelque seconde, puis elle fit disparaître, pour regarder Azulia.

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Celà fait presque 1 an qu'il n'y a pas de réponse à ce rp et Azulia ne vient plus depuis un bon bout de temps. Tami, dois-je clore ce rp?

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